Le confinement a eu des conséquences sur la trésorerie du lycée agricole de Château-Gontier (Mayenne). Le Lycée des métiers de l’agriculture, de l’aquaculture et de l’animalerie du Haut-Anjou, installé à Azé, n’accueille plus d’élèves jusqu’à la rentrée de septembre 2020.
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Cette absence, qui dure depuis plusieurs mois, a une incidence directe sur les finances, l’établissement ayant suspendu les prélèvements automatiques des familles de pensionnaires.
Frédéric Lalanne, directeur de l'établissement et proviseur du lycée, évoque ces soucis :
Ici, la difficulté c’est que 80 % de nos élèves sont internes. On n’a plus de rentrée d’argent. Même si les salaires des enseignants sont pris en charge par le ministère de l’Agriculture dont le lycée dépend, nous avons aussi d’autres salariés que nous devons payer pour 25 000 € »
De la confiance et des projets
Même si cette situation génère de grosses difficultés dans les finances du lycée, Frédéric Lalanne assure qu’il n’est pas menacé non plus :
Ce sont des problèmes de trésorerie. Il ne s’agit pas d’un problème financier structurel. Il faut que l’on fasse avec et que l’on trouve des solutions ».
Le directeur espère, notamment, « un geste du ministère ou du conseil régional des Pays de la Loire ».
Ce geste financier aurait d’autant plus de sens que l’établissement est confiant pour le recrutement de la rentrée de septembre 2020.
Aussi, il conduit plusieurs projets comme celui de créer un atelier de transformation pour sa pisciculture à partir du mois de septembre.
Frédéric Lalanne :
On va partir sur du circuit court en faisant de la vente de poisson d’étang. On va essayer de rétablir la valeur économique de l’étang et de l’apprendre aux élèves. On se positionne comme des précurseurs ».
D’autres projets sont en cours sur l’agroforesterie, l’écopâturage et l’exploitation de zones humides sensibles dans le respect de l’environnement.
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