Ils sont un peu les grands oubliés du déconfinement. Alors qu'en juin 2020, des activités sportives supposant des contacts physiques, comme le rugby ou la danse, ont déjà eu le droit de reprendre, les cours de judo ou de karaté doivent attendre.
Rodrigue Chenet, professeur au judo club de Château-Gontier (Mayenne), déplore cet état de fait :
J’ai fait un courrier à la mairie pour demander une reprise anticipée le 3 août 2020. On veut faire une reprise au compte goutte pour rassurer les parents. Sur ce stade, on peut reprendre mais on n’a pas le droit de changer de partenaire ».
Pour le moment, le club enregistre des inscriptions, notamment pour une nouvelle discipline avec de la préparation physique selon la méthode Tabata.
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Le professeur annonce :
« On va lancer un cours de méthode Tabata. C’est de l’entraînement cardio. On a pas mal de demandes là dessus ».
Le judo en danger ?
Dans ce contexte, les judokas doivent s’adapter, notamment quand il s’agit d’athlètes de haut niveau.
Rodrigue Chenet, qui est aussi l’entraîneur de la championne Vanessa Mballa, apprécie de retrouver le dojo.
« J’ai fait mon dernier cours en visio. Là, j’ai eu l’autorisation d’aller en salle. Cela permet de se voir. Nous sommes jamais plus de six avec Vanessa, son mari et deux autres athlètes. Déjà, ça recrée une ambiance de groupe ».
Même si cette petite respiration semble plaisante, la situation ne saurait durer au risque de mettre en danger le monde du judo dans sa composante associative.
Rodrigue Chenet confie :
Franchement, ça m’inquiète. Il y a des clubs de judo qui risquent de fermer. Pour nous, encore, ça va. On n’a pas de loyer à payer ».
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