Une prime de 50 € sera octroyée aux assistants maternels qui ont travaillé pendant la crise du coronavirus. S’ils apprécient le geste, ils recherchent surtout une reconnaissance. Mickaël Guérin, référent des Gilets roses du département, habitant de Renazé (Mayenne) explique son quotidien.
Mickaël Guérin est assistant maternel à Renazé. Comme beaucoup d’autres, il a continué à travailler.
Nous en avions l’obligation, sauf si nous étions à risques ou avions un membre de notre famille à risque. »
Des règles impossibles
Mais cela n’a pas été simple. « Nous avions un protocole à suivre, mais des règles étaient impossibles comme la distanciation entre enfants, d’autant plus que nos enfants étaient aussi chez nous du fait de la fermeture des écoles. »
Autre souci, « au début de l’épidémie, il nous fallait comme pour tous, trouver des masques que nous n’avions pas. » Lui est passé par une association pour y parvenir.
Les assistants maternels ont travaillé comme d’autres « avec la peur au ventre, car au départ il était dit que les enfants véhiculaient le virus. Et là, nous, on les accueille chez nous. » D’autant plus délicat, que sa femme est infirmière.
Mickaël et sa famille ont pris toutes les dispositions possibles : « Les transmissions d’enfants se font de manière brève, avec un seul parent, si plusieurs arrivent ensemble, ils doivent rester dans leur voiture. Le lavage des mains était très régulier. J’ai réduit le nombre de jouets car ils nécessitent beaucoup de temps en désinfection. Au début, je portais un masque, mais j’ai dû arrêter car les enfants ne me comprenaient pas bien, en revanche je le portais toujours aux arrivées des parents.»
Et de continuer :
Je lave encore les sols tous les soirs et nettoie tout, comme d’habitude mais de manière plus forte tout de même avec de l’eau javellisée. »
Manque de soutien
Sans compter les devoirs à faire qui s’ajoutaient.
Les parents ont été compréhensifs car nous étions comme eux, dans le flou. »
Même si la prime va permettre de rembourser une partie des achats en produits nettoyants, les assistants maternels regrettent surtout « le manque de soutien moral ».
Cette prime s’ajoute à la mesure du Gouvernement qui permet aux assistants maternels d’obtenir une indemnité exceptionnelle de 80 % du salaire quand le parent employeur n’a pas mis son enfant en accueil.
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