Plusieurs associations de Craon (Mayenne) ont repris leurs activités juste pour deux ou trois semaines. Une envie des adhérents, mais aussi un besoin des associations qui veulent garder les liens et leurs adhérents.
À la première séance, j’ai une adhérente qui m’a expliqué à quel point c’était important pour elle de reprendre après trois mois de confinement strict », explique Sophie Vincent, présidente de Familles rurales danse et twirling.
« Cela nous fait du bien à tous, il aurait été dommage de finir l’année comme cela, les professeurs voulaient dire au revoir... » Le club a repris ses activités depuis le 17 juin.
« Nous avons été contactés par la Ville qui nous a indiqué qu’il était possible de reprendre nos activités, à condition de respecter un protocole et de nous occuper nous-mêmes du nettoyage de la salle utilisée car les agents municipaux sont déjà tous occupés au niveau des écoles, etc. »
Des règles strictes
Le protocole est clair dans l’association : « Les parents doivent attendre sur le parking, seuls les enfants rentrent de manière progressive, ils se nettoient les mains, ils ont une place attitrée pour leurs affaires, arrivent en tenue sachant que les vestiaires sont fermés, viennent avec une bouteille d’eau car les robinets sont interdits, un seul sanitaire est ouvert mais ne sert qu’en cas d’urgence. Aussi, la professeur a adapté les chorégraphies pour éviter les contacts, on n’utilise aucun matériel, le cours se déroule dans une salle ventilée avec la porte ouverte. »
Et de continuer : « Enfin, un membre du bureau reste présent à chaque séance et vérifie que les règles sont rigoureusement respectées et il appelle les enfants à la fin du cours pour qu’ils partent un par un. »
Ensuite, nous nettoyons toutes les parties de contact : poignées de portes, bancs, sanitaires, tables... »
Garder ses adhérents
Sophie Vincent ne s’en cache pas, le fait de reprendre « permet aussi de garder le lien et peut-être nos adhérents, car si nous avions été six mois fermés, ça aurait peut-être été compliqué…»
Malgré le confinement, les adhérents ne sont pas restés inactifs : « Ils se sont filmés afin d’envoyer un petit montage vidéo qui a été diffusé aux résidents ».
« On ne sait pas non plus de quoi l’avenir sera fait, au moins nous serons prêts et aurons rodé notre organisation si la situation redemande une telle organisation. »
Une nécessité socialePatricia Fleuriault, adjointe aux sports, à Craon : « C’était une nécessité sociale de reprendre. Le tennis, le club d’échecs, l’athlétisme, le football, le badminton et le judo ont repris. « On privilégie la pratique en extérieur. » Pour le judo, « ils n’ont pas leur autorisation de la fédération pour reprendre étant un sport de combat de contact. Ils vont davantage faire du foncier et en extérieur. » « On demande à chaque association un protocole, un référent Covid vers qui nous retourner, et de signer une convention pour qu’ils gèrent le nettoyage. » La Ville met à disposition les produits. Et de conclure que la Ville a pris contact avec les associations qui bénéficient d’un éducateur de la Ville pour leurs jeunes dans les écoles de sport « car ils sont libérés, les écoles ayant repris. »
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