La Mayennette, la baguette 100 % mayennaise, est en vente dans 59 boulangeries en Mayenne, depuis le 16 mai 2020. C’est un projet mûri depuis deux ans.
Dix-huit agriculteurs, et trois minotiers, plus les 59 boulangers, se sont mobilisés pour le mener à bien. Ils se sont regroupés au sein du collectif Céréales 53.
Florent Renaudier, président de la FDSEA de la Mayenne explique :
L’idée consiste à valoriser nos produits tout en nous adaptant à la demande des consommateurs. Et de voir quels leviers actionner pour répondre aux enjeux de préserver notre agriculture .
Stéphane Guioullier, président de la chambre d'agriculture de la Mayenne, complète :
Dans ce projet, c’est l’agriculteur qui fixe son prix.
60 tonnes de blé issu d'une ferme de Quelaines-Saint-Gault
Partie prenante dans le projet la Mayennette, les frères Tremeau du Gaec Les Chauvellières à Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), expliquent la démarche :
L’objectif, c’est que l’on soit mieux rémunéré, et de répondre à une attente de produits vendus en circuit court. Notre blé nous est repris 25 % plus cher.
350 tonnes de blé ont été produits en 2019, 1 000 tonnes en 2020 par les dix-huit agriculteurs du collectif Céréales 53. Le blé est trié, mélangé chez Hautbois, plateforme logistique à Cossé-le-Vivien (Mayenne). Il est stocké puis acheminé chez les minotiers.
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Sur la ferme Les Chauvellières à Quelaines-Saint-Gault, de 150 ha (800 000 litres de lait), dont 75 ha en céréales (blé, orge), l'un des deux frères, Emmanuel Tremeau lâche :
Pour notre part, on a livré 60 tonnes de blé en 2019.
Thierry Pelluau, minotier à Bouchamps-lès-Craon (Mayenne), confie :
L’intérêt pour nous, c’est de travailler avec du blé local.
Une relocalisation alimentaire
La farine de blé est transformée chez les boulangers. Frédéric Dion, boulanger à Cossé-le-Vivien (Mayenne), reconnaît :
C’est très intéressant. Les circuits courts sont en plein essor. La Mayennette est une baguette de tradition vendue à 1,10 €. Les clients en sont friands.
La région des Pays de la Loire a accompagné ce projet. Lydie Bernard, vice-présidente de la Région, en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire :
Il va dans le sens d’une relocalisation alimentaire, en fédérant tous les acteurs de la filière, dans le but d’apporter de la valeur ajoutée. Dans notre région, on a une agriculture saine. Il faut que les exploitations agricoles perdurent et qu’elles enrichissent le territoire local en répondant à un marché.
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