C’est une question qui fait l’unanimité chez les élus de la communauté de communes du Pays de Château-Gontier (Mayenne).
Mardi 30 juin 2020, réunis dans l’espace Saint-Fiacre pour une séance du conseil communautaire, les élus ont voté une motion contre la fermeture de l’antenne locale du Centre médico-psychologique (CMP) pédopsychiatrique du Centre hospitalier de Laval, située à Château-Gontier.
Dans cette lettre, qui sera envoyée au directeur régional de l’Agence régionale de santé (ARS), ils expriment leur «désapprobation sur le fond comme sur la forme de cette décision qui a été prise de façon assez unilatérale » et demande que le CMP puisse rouvrir rapidement à Château-Gontier.
Le risque d’un « vide considérable »
Expliquant à l’assemblée le sens de ce courrier, le président du Pays de Château-Gontier, Philippe Henry, a qualifié ce choix de l’ARS de « décision assez brutale que nous avons pu vivre fin mai dernier concernant la fermeture ».
Il s’est dit « très déçu que ça se soit passé dans une période où tout le monde était encore un peu confiné, de façon assez discrète, un peu sournoise ».
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Il redoute que cette fermeture vienne « créer un vide considérable concernant la prise en charge des enfants qui sont aujourd’hui en difficulté qui peuvent être dans nos écoles, dans nos familles, dans des familles d’accueil ou dans des structures adaptées ».
Difficulté majeure
Philippe Henry a estimé que cette fermeture pourrait générer une difficulté majeure pour les familles :
L’ensemble des enfants ne pourront pas être pris en charge à Laval ».
Il a formulé un vœu pour « que l’agence régionale de santé puisse dégager des professionnels de santé, et notamment des médecins en pédopsychiatrie ».
Selon lui « l’enjeu c’est de ne pas laisser le territoire du sud-Mayenne sans réponse et sans services en direction des familles et notamment des enfants les plus en difficulté ».
Le vote de cette motion intervient après l’évocation d’une solution par le Centre hospitalier du Haut-Anjou qui se propose de gérer ce CMP.
Vendredi 26 juin 2020, les membres ont voté une motion appelant au maintien de ce service de proximité qui répond aux besoins des jeunes et des familles.
Unanimes, ils demandent que le service soit désormais assuré par le pôle de psychiatrie du CHHA.
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