Le confinement a été propice à nombre de personnes qui ont entrepris une réflexion personnelle et ont décidé de changer de vie.
Vanessa (nom d’emprunt), du sud-Mayenne, près de Château-Gontier, a décidé de changer de vie.
Une décision que je n’aurais jamais pu prendre sans le confinement », indique cette femme à l’approche de la quarantaine.
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« Il a été un accélérateur de ma réflexion. Il m’a permis d’arrêter de courir partout et d’entrer dans une crise de sens. Je me suis demandé quel était le sens de ce que je faisais. Quel était le plus important : mon métier ? Ma famille ? … »
Il y avait le boulot, les enfants, le travail de mon conjoint, les travaux à la maison pour en faire un cocon dont on profite peu car on court partout. Quel était le sens de tout cela ? »
J’ai un métier d’enseignante qui prend beaucoup de temps et d’énergie pour les autres enfants, alors que je ne vois pas beaucoup les miens. Et pourtant j’adore mon métier, mais moins le système. »
Dans sa réflexion, il a aussi été question de « partir. Mais pour où ? J’aurais retrouvé les mêmes problématiques ailleurs. » Bref, elle l’avoue « ce confinement m’a provoqué une vraie quête. »
« J’ai passé plusieurs nuits à ne pas dormir »
Après seulement quinze jours de réflexion, elle saute le pas et envoie sa lettre de démission.
J’ai passé plusieurs nuits à ne pas dormir, à me dire qu’il fallait que je retrouve quelque chose absolument. Je me suis dit : “Mais tu as fait n’importe quoi !” »
Et puis, « c’est passé. »
Si elle s’est réorientée vers des formations de développement personnel, elle n’a toujours pas décidé si elle évoluerait vraiment dans ces domaines.
S’il faut faire les pommes financièrement car il y a besoin, je les ferai ! », indique-t-elle.
Surtout, elle a parlé de son choix à ses proches et amis. « J’ai reçu beaucoup de mails de collègues qui m’ont dit que j’avais eu le courage qu’ils aimeraient avoir. Que certains y avaient pensé, mais n’osaient pas. »
Aussi, à sa mère. « Elle m’a indiqué que nos générations faisaient ce que leurs générations n’osaient jamais faire : démissionner pour tout recommencer. »
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