[caption id="attachment_34729775" align="alignnone" width="800"] La Ferme éolienne du Pays de Flée verra-t-elle le jour
à Saint-Sauveur et La Ferrière, près de Segré (Maine-et-Loire) ? Le dossier était à nouveau évoqué à la cour administrative d’appel de Nantes, mardi 30 juin 2020. (©Haut Anjou / photo d'illustration)[/caption]
Les opposants aux éoliennes de La Ferrière-de-Flée et de Saint-Sauveur-de-Flée, sur la commune nouvelle de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire), ont demandé à la cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique), mardi 30 juin 2020, d’annuler les permis de construire et l’autorisation d’exploitation qui avaient été délivrés au projet.
Parmi les requérants figurent l’association Bien vivre en Pays de Flée, le centre équestre Poney Evasion, son responsable Loïc Edon, et douze autres riverains.
150 mètres de haut
Pour rappel ce parc éolien compterait trois, et non plus quatre éoliennes : l’Etat s’était opposé à l’exploitation de la deuxième, et le représentant de la Ferme éolienne du Pays de Flée avait dit l’an dernier « en avoir fait le deuil ».
Vinci Construction envisageait initialement, avec ses quatre éoliennes de 150 mètres de haut, de couvrir la consommation électrique de 6 300 personnes (hors chauffage). Mais il intervenait alors pour le compte d’un futur exploitant non identifié. Quelque 107 cavaliers s’étaient aussi inquiétés de ce projet, dans une pétition.
Impact visuel
Mardi 30 juin 2020, lors de l’audience, le rapporteur public a préconisé d’annuler l’autorisation d’exploitation délivrée au projet : il estime que les services de l’Etat n’étaient pas suffisamment informés sur les « capacités techniques et financières » du porteur du projet. Ce dernier aura en effet, le jour venu, la charge du démantèlement du parc.
Le magistrat, en revanche, n’a rien trouvé à redire sur la légalité du permis de construire : la suppression d’une des quatre éoliennes « affaiblit l’argumentation » des requérants sur l’atteinte aux monuments environnants.
Malgré le caractère charmant des lieux, ils ne bénéficient d’aucune protection particulière », a-t-il commenté.
Ces derniers reprochent en fait aux porteurs du projet de ne pas tenir compte des « effets cumulés », en termes d’impact visuel, avec les autres parcs éoliens des environs.
Ils s’inquiètent aussi des « ombres projetées » des éoliennes et des « nuisances acoustiques » pour les chevaux des trois centres équestres situés à proximité.
La cour administrative d’appel de Nantes, qui a mis sa décision en délibéré, rendra ses arrêts sous trois à quatre semaines.
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