C’est un homme qui succèdera le 24 août 2020 à Babette Masson, directrice du Carré, scène nationale et centre d’art contemporain d’intérêt national à Château-Gontier (Mayenne), depuis quatorze ans.
A 44 ans, Maël Grenier prendra ses fonctions officiellement lors du lancement de la nouvelle saison, après avoir quitté son poste de directeur adjoint à la Maison de la culture de Nevers (Nièvre).
Ce père de quatre enfants détaille :
Natif de la presqu'île de Crozon (Finistère), j’ai débuté comme comédien à Paris puis à Rennes avant de changer de cap et de passer une licence professionnelle management et administration des entreprises culturelles. »
De Nantes à Nevers, en passant par la Réunion
Et depuis qu’il est devenu administrateur de structures, Maël Grenier évolue «sur des voilures budgétaires progressives».
J’ai débuté à Nantes avec une compagnie qui organisait un festival, puis un festival, un label jazz avant de partir cinq ans sur l’île de la Réunion où j’ai été directeur adjoint du centre dramatique de l’Océan indien, le seul d’Outre-mer.»
Attaché aux scènes de territoire, et ne se sentant pas l’envie de « travailler dans une structure citadine, je n’ai postulé qu’à Château-Gontier ».
Jean-Michel Noyet, président du Carré, déclare :
« C’est d’ailleurs cette empathie pour le territoire qui a conquis une partie du jury. »
Une réflexion environnementale
En effet, comme les six derniers candidats retenus sur les 26 postulants au départ, Maël Grenier a bâti un projet qu’il a présenté devant les différentes tutelles (Etat, Direction régionale des affaires culturelles, Département, communauté de communes).
«Un projet tourné vers les publics et les artistes, qui fait la part belle à la famille. De plus, j’ai souhaité y ajouter une réflexion environnementale, que le Carré devienne un espace de débat artistique autour du modèle sociétal. Une pensée écologique et artistique qui a, je crois, toute sa place dans la crise sanitaire que nous vivons actuellement. »
Autre élément qui a séduit les membres du jury :
Venant du spectacle vivant, j’ai tout de suite précisé ne pas avoir les compétences suffisantes pour gérer la partie art contemporain. Dans ce sens, j’ai prôné l’importance de la collaboration avec Bertrand Godot, puisque cette diversité fait partie de la force de la structure. »
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