Au quotidien, la LPO (Ligue de protection des oiseaux) œuvre pour la protection des espèces et la préservation des espaces naturels...
Un travail quotidien, qui demande aux antennes locales, comme celle de Maine-et-Loire (LPO Anjou) une vigilance constante, notamment pour anticiper d’éventuels travaux qui pourraient mettre en danger les habitats des animaux.
Repérage et sensibilisation
En fonction du type d’oiseau ou de chiroptère, « la destruction de l’habitat peut avoir des répercussions dramatiques sur l’espèce », explique Benjamin Même-Lafond, membre de la LPO Anjou et spécialiste des chiroptères.
Il précise : « Dans ces cas-là, s’il s’agit par exemple d’une espèce de chauves-souris en voie de disparition, comme le Grand Murin, cela peut entraîner la destruction de l’espèce. »
Pour éviter ce genre d’incidents, les bénévoles de la LPO tentent de repérer les différents endroits où vivent les espèces protégées et de sensibiliser la population.
En France, il y a un cadre légal qui existe déjà mais peu de personnes le savent. Notre rôle est d’informer et d’éduquer pour éviter d’intervenir sur les chantiers. Parfois, nous avons même des entreprises qui nous appellent pour savoir quelle est la démarche à suivre ! » s’exclame Olivier Loiré, spécialiste bâtiments à la LPO Anjou.
Pour les deux spécialistes, le mieux pour tout le monde est encore de travailler en amont avec les communes, pour anticiper les travaux et faciliter les procédures.
À lire aussi
Un accompagnement constructif
« Lorsqu’il y a présence d’une espèce protégée et de son habitat sur un chantier, on essaie de faire un suivi régulier, et de réaliser un accompagnement constructif », affirme Benjamin Même-Lafond.
Les entreprises doivent en effet, dans ces cas-là, consulter des experts pour repenser le chantier en amont. Si la modification du projet ne peut être possible, une demande de dérogation à l’interdiction de destruction peut être possible.
Une décision qui peut s’avérer coûteuse et problématique pour l’entreprise.
Il y a de nombreuses autres contraintes qu’il faut associer au chantier pour réduire l’impact de l’activité humaine et la compenser, précise Olivier Loiré. Limiter les éclairages nocturnes, réaliser le balisage adéquat, créer une zone de refuge... ».
Dans tous les cas de figure, l’objectif premier de ces mesures reste de protéger la biodiversité.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.