[caption id="attachment_34881799" align="alignnone" width="800"] Marie-Anne Colas, licenciée en 2015, a enchainé les boulots dans la vente et le commerce.
Elle tient un commerce à Vritz (Loire-Atlantique). (©Haut Anjou)[/caption]
Depuis son licenciement en 2015, Marie-Anne Colas, ancienne salariée de l’entreprise Leleu située à Candé (Maine-et-Loire) a enchaîné les boulots dans le commerce et la vente. Elle revient sur ses années au sein de l'entreprise qui a fermé vendredi 3 juillet 2020.
Elle tient aujourd’hui le commerce de proximité de Vritz, en Loire-Atlantique. C’est en 1992 que Marie-Anne Colas commence sa carrière chez Leleu, « Au plus fort de l’entreprise », se souvient-elle.
Une entreprise mal en point
Vingt-trois ans plus tard, en 2015, l’ancienne salariée est licenciée car l’entreprise est cédée à Alain Damais, ancien cadre du Medef. « Alain Pittet, le directeur est par la suite resté six mois, le temps de mettre aux repreneurs le pied à l’étrier. »
Dès 2001 déjà, des licenciements étaient annoncés au vu de la santé de l’entreprise :
On nous parlait à l’époque de 53 licenciements et ils ont été 80 à devoir partir. Par la suite, nous avons connu d’autres situations similaires en 2006, 2009, et 2015. »
« En campagne on est assez naïfs pour croire que les financiers vont nous sauver, mais les financiers restent des financiers. »
Des nouvelles têtes se succèdent par la suite à la direction, avec l’envie de « révolutionner l’entreprise » ou « délocaliser la mousse en la faisant venir d’Espagne ».
Grâce au comité d’entreprise, la production de la mousse reste finalement dans un atelier à Candé, séparé du reste de l’entreprise « car classé risque Seveso » rappelle Alain Pittet.
Pour Marie-Anne Colas, l’entreprise a toujours « mis en avant le côté humain, même au plus fort de ses effectifs ».
Un côté humain « qui a peut-être causé du tort à l’entreprise ».
« Un véritable crève-cœur »
Lorsqu’est évoquée la fermeture de l’entreprise Leleu, actée vendredi 3 juillet, Marie-Anne Colas confie :
Cela doit être une vraie souffrance et un véritable crève-cœur pour la famille que de voir ce bel outil disparaître. En 2015, lors des départs, Donatienne Leleu est revenu dire au revoir à tout le monde. »
Devoir tout recommencer
Les 66 licenciés pour la plupart tous âgés de plus de 50 ans vont désormais se trouver confronter au terrain : retrouver un emploi, se poser la question d’une formation ou non, d’une reconversion...
[caption id="attachment_34881821" align="alignnone" width="800"] Christine et Alain Pittet sont revenus sur l’aventure
Leleu-Burov qu’ils ont vu naître ou qu’ils ont dirigée. (©Haut Anjou)[/caption]
Ils devront également faire face à Pôle Emploi et ses exigences.
Aujourd’hui, la plupart des ex-salariés ont tous plus de 30 ans d’ancienneté.
Ils devraient donc bénéficier du contrat de sécurisation professionnel (95 % du salaire brut pendant un an).
Pour Marie-Anne Colas, seuls « ces bâtiments qui vont rester vides » laisseront une trace de l’entreprise Leleu.
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