«Nous sommes fiers d’avoir contribué à la vie commerçante de Pouancé et d’être inscrits dans son histoire» : c’est ainsi que le couple Delahaye, qui tient la charcuterie-traiteur du centre-ville, résume son parcours.
C’est également une page qui se tourne pour tous leshabitants de Pouancé (Maine-et-Loire), car Eric et Christine Delahaye tiennent cette boutique ensemble depuis 1993.
«C’est toute une époque qui se termine, confie Eric Delahaye. Nous avons vu la ville évoluer, se développer, puis nous avons assisté à la mort des petits commerces, les uns après les autres... Cela n’a pas été une chose facile».
«Profiter de la vie»
Si le couple baisse aujourd’hui le rideau de la charcuterie, c’est pour s’offrir une retraite bien méritée (...) : «Nous aimerions profiter de la vie, de notre maison et de notre famille, explique Christine. Lorsque nous travaillions, nous n’étions chez nous que pour manger le soir et dormir, nous n’avions pas le temps d’apprécier ce que nous avions.»
Du côté d’Eric, la retraite est, là aussi, plutôt bien accueillie. «J’aime mon travail, mais il est très prenant. J’étais physiquement fatigué et quand on approche de la retraite, on ne récupère plus pareil !».
Malgré leur impatience face à la nouvelle vie qui les attend , certains éléments du métier vont tout de même manquer à Christine, comme le contact avec les clients.
Une affaire de fierté
Pour le couple, la charcuterie a d’abord été une affaire de famille, avant de devenir la fierté de ses propriétaires. Les parents d’Eric, Raymond et Thérèse Delahaye, avaient repris le café-charcuterie du village en 1955.
L'activité du café a vite été abandonnée pour se consacrer à la partie charcuterie et traiteur. En 1978, Eric accompagne ses parents dans l'activité de la boutique, puis la reprends en juillet 1993 avec Christine, lorsque sesparents partent à la retraite.
Le couple gagne peu à peu une clientèle fidèle, grâce à la qualité des produits qu’ils vendent.
«Près de 80% de nos produits étaient faits maison, affirme Christine. S'ils ne l'étaient pas, c’est que nous ne pouvions pas les réaliser."
Primés à deux concours
Le couple estparticulièrement fier de son jambon blanc maison, primé par deux fois en 1993 et 2009.
«Nous ne voulions pas concourir tous les ans car cela prend beaucoup de temps. Nous ne pouvions pas nous permettre de réduire la part du temps consacrée à nos autres produits, explique Eric. Nous avons toujours travaillé avec passion au service de nos clients, sans compter nos heures. Même durant le confinement, cela a toujours été notre objectif».
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