Les caméras de vidéoprotection commencent à faire leur apparition. Le territoire du Haut-Anjou compte trois communes qui ont sauté le pas : Château-Gontier-sur-Mayenne, Segré-en-Anjou-bleu et Le Lion-d’Angers.
Ces trois municipalités ont plusieurs fois expliqué avoir opté pour ces systèmes avant tout dans une option de dissuasion. Mais alors, comment fonctionnent ces appareils ?
Pas n’importe où
« L’implantation de caméras de vidéoprotection, ça ne se fait pas comme ça, souligne Bruno Chauvin, maire délégué de Segré. »
C’est réglementé par les préfectures et la Commission nationale de l’informatique et des libertés. »
En complément, à Segré-en-Anjou-bleu, « le positionnement des caméras a été réalisé suivant les prescriptions d’un audit de sûreté réalisé par les référents sûretés de la Gendarmerie nationale », souligne le responsable de la police municipale de la commune nouvelle.
Un stockage limité
A Segré, on garde les images dix jours. Côté Château-Gontier et Lion-d’Angers, c’est 30 jours.
Et on ne laisse pas quiconque visionner les images enregistrées sur la voie publique. Gendarmes et autorités judiciaires y ont bien entendu accès, mais seulement en effectuant une demande auprès du procureur de la République.
En parallèle, seules quelques personnes sont habilitées au visionnage à Segré-en-Anjou-bleu : « Le maire de la commune nouvelle, les maires des communes déléguées où se trouvent les caméras et nous, agents de la police municipale », détaille la police municipale.
A Château-Gontier, ce sont les gendarmes ainsi que les personnes (agents et/ou élus) en charge de la tranquillité publique et de la maintenance.
Pour celles du Lion-d’Angers, seuls le maire et un adjoint y ont accès.
Déjà des résultats
Là est toute la question : est-ce vraiment efficace ? A Segré, la réponse est oui quand on pense à la zone industrielle d’Etriché.
De nombreux vols avaient été enregistrés dans la zone, rappelle Bruno Chauvin. Depuis que nous avons mis les caméras, cela a permis aux gendarmes de régler certaines affaires. »
Et avant tout : les caméras ont un effet dissuasif.
Idem du côté de Château-Gontier, et tout particulièrement à la salle des Azélines d’Azé.
Ce dernier site a « souvent été la cible de malfaiteurs mais où aucune infraction n’a été constatée depuis l’installation des caméras », indique le maire de la commune nouvelle, Philippe Henry.
Au Lion-d’Angers, le maire se souvient d’un moment « où de nouveaux gens du voyage s’étaient installés sur la zone de la Grée. Quand ils ont sû qu’il y avait des caméras chez nous, ils ont décidé de partir ».
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