Samedi 25 juillet, les sapeurs-pompiers ont invité les élus de Craon (Mayenne) dans leur caserne. Outre la présentation du centre d’appel et des véhicules de secours, les sapeurs-pompiers ont soulevé le problème du manque d’effectif, qui pose problème pour les interventions, surtout en journée.
Et ce jour là, les élus présents à la caserne ont eu un aperçu de la vie au centre de secours. Au centre d’appel, un feu a été signalé, en pleine présentation du lieutenant Lefint, le nouveau chef du centre.
En quelques minutes, deux pompiers se sont empressés de rejoindre un véhicule pour partir. Le seul hic : ils n’étaient pas assez nombreux. Parmi les invités, on pouvait entendre « Pourquoi est-ce aussi long ? » Le problème de l’effectif s’est présenté en direct.
Des interventions manquées
En journée, selon le lieutenant Lefint, entre huit et neuf sapeurs-pompiers seraient nécessaires. Et pourtant, il explique :
« Généralement, il n’y a que trois ou quatre équipiers de garde »
Entre 600 et 700 interventions sont réalisées chaque année par les 44 sapeurs-pompiers volontaires que compte la caserne. Aucun n'est professionnel à part le chef de centre qui raconte :
Nous sommes très sollicités et parfois, nous ne pouvons pas nous rendre sur place parce qu’il nous manque une personne formée, par exemple, pour la conduite d’un véhicule de secours »
Normalement, une équipe doit intervenir au bout de sept minutes maximum après l’appel.
Si la caserne tarde à se mettre en route ou manque d’une personne pour partir, c’est un autre centre de secours qui prend le relais. La prise en charge est donc retardée. Le lieutenant se désole :
«Nous avons manqué des interventions à cause de ce manque d’effectif»
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« Avoir un salarié pompier est un atout »
Pour lui, la solution serait de signer des conventions avec des entreprises pour permettre aux employés qui souhaitent rejoindre les rangs des sapeurs-pompiers de se libérer du temps :
« Cela permet à un sapeur-pompier volontaire de quitter son travail pour partir en mission"
Conscient des inconvénients pour l’entreprise, le chef de centre soutient toutefois qu’avoir un sapeur-pompier dans une entreprise est un grand atout:
Lorsqu’il y a un problème, il a les bons réflexes pour agir s'il y a un feu ou même si un collègue est blessé"
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