Légende ou réalité ? On pouvait entendre, à Coudray, commune voisine de Daon (Mayenne) : "Les orages sont méchants quand ils viennent de la Butte" ou alors "nous n’avons pas eu d’orages à cause de la Butte d’Enfer".
Après avoir consulté les archives, quelques secrets de la Butte d’Enfer se dévoilent. Le toponyme n’apparaît sur aucune carte. Selon un ouvrage, la monographie de Th. Martin (1899) : "La Mayenne atteint sa plus grande largeur (130 m) et ses rives se resserrent au niveau des Rochers d’Enfer. Les orages sont avares de pluies sauf ceux de l’ouest ou sud-ouest".
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Des noyades dans une rivière noire
On raconte aussi d'autres histoires. La falaise, et ses rochers schisteux visibles du chemin de halage, aurait été surnommée la Butte d’Enfer, à la suite des noyades, accidentelles ou non, car à cet endroit, la rivière profonde est noire, ce qui rend les secours difficiles.
La Butte d’Enfer cache une plante rare
Ces rochers sont composés de grès, de schiste, et de fer, avec des couleurs de rouille. La présence de fer a-t-elle une réelle influence sur les orages ? Les avis des Daonnais sur cette observation, pourtant séculaire, sont partagés.
A proximité, une plante rare a été observée en 1902. Contactée, Mayenne Nature Environnement pense qu’il s’agit du sédum sexangulare, ce qui signifie "à six angles" en référence à la disposition des feuilles en six spirales. Olivier Duval, responsable pédagogique, explique :
C’est une plante saxicole (qui ne pousse que sur les rochers) comme l’orpin de Bologne »
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