Ce n’est pas encore l’heure de la retraite, parce qu’il faut vendre l’affaire avant. Mais Jean-Pierre Pinçon est prêt à passer la main. Le propriétaire de la crêperie du Moulin de Neuville à Saint-Sulpice commune de La Roche-Neuville (Mayenne) cherche un repreneur.
« A 62 ans, il faut bien penser s’arrêter. » Jean-Pierre Pinçon, le gérant de la crêperie du Moulin de Neuville à Saint-Sulpice termine la saison. Puis, il escompte bien trouver un repreneur. « Je peux accompagner un jeune au démarrage s’il le faut. » Mais dans la tête, il est « prêt à partir à la retraite ».
Vingt ans que Jean-Pierre Pinçon est le propriétaire de la crêperie du Moulin de Neuville. Vingt ans qu’il la gère 7 jours sur 7, et qu’il apprécie de renouer le contact avec les clients après la fermeture hivernale de la fin octobre à la fin mars.
La crêperie : une institution
Vingt ans, qu’il tient les commandes de la crêperie, qu’il sert de manière appliquée une clientèle surtout familiale aimant à se retrouver au bord de l’eau, à la belle saison.
Les locaux connaissent la réputation de la crêperie, son cadre bucolique le long de la rivière, sa proximité avec l’écluse de Neuville, et le halage. Son côté vacances ! Les touristes de passage s’y arrêtent fréquemment.
Avec sa dizaine de saisonniers, Jean-Pierre Pinçon a su développer la restauration, les menus à côté des galettes (sauf le dimanche) et crêpes. Sa spécialité : l’anguille. Des aménagements ont été faits :
J’ai supprimé le mur à l’intérieur, ce qui ouvre le restaurant sur le bar. J’ai installé des chapiteaux pour abriter les personnes. De 60 à 80 couverts, au départ quand j’ai débuté ici, on est passé à 120 couverts.
Il apprend le métier en voyageant
En 2000, il rachète la crêperie du Moulin de Neuville.
Par hasard, alors que j’avais une affaire en vue à Cossé-le-Vivien, j’apprends que la crêperie du Moulin de Neuville est à vendre.
L’Entrammais d’origine n’est pas un novice :
A 11 ans, je faisais la plonge avant d’intégrer l’école hôtelière de Tours, rappelle Jean-Pierre Pinçon. A 17 ans, j’arrive à l’hôtel du Savoy à Londres (Grande-Bretagne). J’ai servi la purée à l’acteur Charlie Chaplin. J’ai mûri, appris l’anglais. Le voyage, c’est l’avantage du métier.
Après le service militaire, il entre à l’hôtel Mercure à Nîmes (Gard) comme chef de rang. « J’ai appris la gestion de la restauration. » Quand il s’en va, trois ans plus tard, il est maître d’hôtel.
Par la suite, il se retrouve en Suisse pendant cinq ans en restauration et en discothèque. L’idée germe alors de se mettre à son compte. De passage en Mayenne juste pour les vacances, il rachète au final la crêperie la Cigale à Laval (Mayenne) en 1988.
Et ensuite, avec un ami, l’hôtel le Lion d’or à Entrammes (Mayenne) rebaptisé l’Alésia à qui il revendra ses parts.
Jean-Pierre Pinçon a bien roulé sa bosse. Son corps le lui rappelle parfois sans que celui-ci se départisse de son sourire.
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