Le rebond d’activité au camping de Ménil (Mayenne), en juillet 2020, ne suffira pas à rattraper les pertes du printemps 2020 à cause du Covid-19 (coronavirus). A moins que la saison se prolonge un peu s’il fait beau en septembre 2020.
« Au 15 août 2020, on est à 40 % du chiffre d’affaires annuel de l’an dernier, déclare Patricia Bresteaux, maire de Ménil. 2019 avait été exceptionnelle ». L’année 2020, elle, ne laissera pas un souvenir impérissable.
Avec le confinement lié au Covid-19 (coronavirus), le tourisme s’est écroulé en avril et mai 2020, « alors qu’on était très bien jusqu’au 31 mars ». Le camping a rouvert le 2 juin 2020.
Le mois de juin a été catastrophique. En revanche, juillet a connu un regain d’activité. On fait + 15 % par rapport à 2019. Malheureusement, la mauvaise publicité sur la Mayenne a provoqué, en août des annulations, notamment des touristes Belges.
Les habitués au rendez-vous
La saison touristique au camping communal restera donc dans les mémoires « très particulière », avec le masque obligatoire pour se rendre au bloc sanitaire.
Et puis ce constat : moins de passage de touristes sur le halage et des camping-cars moins nombreux qu’à l’accoutumée. Aucun groupe de colonie, de centre de loisirs ni d’handicapés n’est présent.
Camping à l’esprit familial, les habitués sont, eux, bien là. Patricia Bresteaux observe :
Ils n’ont pas eu peur du Covid. Certains séjournent ici quatre mois.
Ils viennent des départements voisins voire de Seine-Maritime, comme Joël, 68 ans, un Angevin resté une semaine :
Je viens pour la première fois, confie-t-il. C’est un camping calme, agréable. Les gens sont sympas. On se dit bonjour ici, ce n’est pas partout comme ça.
Des animateurs sympas
Il dit avoir apprécié le côté « serviable » des animateurs. Il est vrai qu’avec sa bonne humeur, Marine Janvier, la nouvelle responsable du camping a conquis le cœur des campeurs. Elle crée du lien, de l’ambiance, par exemple, avec ses cours de danse salsa.
Elle et Robin Bostoen, un saisonnier, forment un duo de choc, une sorte de contrepoids à la situation actuelle.
S’il y a de l’animation au camping, le bourg, lui, est désert. Les gens n’ont pas l’esprit à la fête.
La maire de Ménil le voit bien :
Il n’y a pas un chat dans les rues. Les gens ne se promènent pas. Le petit marché du lundi matin, au port, et la guinguette mettent un peu de vie.
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