Les débouchés des insectes sont énormes.Jean-Marie Chatel, 36 ans, un habitant de Château-Gontier (Mayenne) d’origine, est parti tenter sa chance à La Réunion (France) en novembre 2019. Aujourd’hui, il travaille au sein d’une fabrique d’élevage d’insectes auxiliaires, qui les propose aux maraîchers locaux pour combattre les prédateurs ravageurs de cultures.
Technicien production et recherche-développement de l’entreprise La Coccinelle basée à La Réunion, Jean-Marie Chatel déclare :
Le projet a fait l’objet d’un reportage dans l’émission Terre d’ici (spécialisée sur les innovations agricoles) sur Antenne Réunion. La Coccinelle a été créée en 2007.
J’ai eu vent par un ami qu’il cherchait quelqu’un dans ce domaine. Du coup, je travaille à développer le projet d’élever des insectes auxiliaires en masse comme les coccinelles, micro-guêpes et abeilles charpentières (mouche du charbon).
Dans la lutte biologique
Jean-Marie Chatel explique :
L’objectif est de les utiliser pour polliniser les cultures et de lutter de façon biologique contre les prédateurs ravageurs comme l’aleurode ou mouche blanche de la tomate. La Coccinelle est la seule biofabrique à le faire à La Réunion.
La SARL La Coccinelle s’adresse aux producteurs maraîchers sous serres de tomates, courgettes, melons, cucurbitacées, poivrons, fraises…
Cela répond à un vrai besoin. La pression des ravageurs est toute l’année, car il n’y a pas d’hiver froid.
Le Castrogontérien Jean-Marie Chatel est dans son élément au regard de ses études : un BTS gestion et protection de la nature suivie d’une maîtrise d’aménagement du territoire.
J’ai travaillé une dizaine d’années dans l’aménagement foncier au département de la Mayenne. Après, j’ai été trois ans animateur nature et formateur à l’apiculture en indépendant.
Jean-Marie Chatel est « satisfait de cet emploi, c’est complètement épanouissant. Les insectes, c’est le cœur de mon métier ». Il se plaît, et se verrait bien rester à La Réunion, et ce d’autant qu’il y a rencontré sa compagne, Pauline Trumeau, originaire de Château-Gontier, qui vit là-bas depuis 2018. Elle est coiffeuse à domicile.
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