A sa naissance, elle a été adoptée par un couple d’Angevins qui ne pouvait avoir d’enfant. Depuis fin 2017, pour se construire, Nathalie Bahuaud recherche sa mère biologique dans les environs de Château-Gontier (Mayenne).
Dans la région pour trois jours, les 25, 26 et 27 août 2020, logeant à Ménil (Mayenne), Nathalie fait l’objet d’un tournage pour une chaîne de télé intéressée par son histoire :
Après l’article du Haut Anjou paru le 2 janvier 2018, c’est incroyable toutes les marques de soutien que j’ai reçues.
Pour accentuer ses recherches, une chaîne de télé l’a contactée. Un tournage a eu lieu dans le sud-Mayenne retraçant son parcours, les conditions de vie à la ferme à l’époque où elle est née.
L’acte de naissance falsifié
Nathalie Bahuaud voit le jour le 26 octobre 1970 à 7 h ? au dispensaire (puis clinique de l’Espérance) à Château-Gontier (Mayenne).
Ma mère, veuve, avait déjà quatre filles d’une première union. Elle avait eu une relation avec un journalier et cachait sa grossesse.
Nathalie ne les connaîtra pas. Elle est confiée à un couple d’Angevins quadragénaires. L’acte de naissance est falsifié. « Le secret de famille » restera bien gardé, jusqu’à ce qu’une cousine lui en parle en décembre 2017.
Ma mère biologique aurait peut-être 80-85 ans aujourd’hui.
Ses recherches l’ont menée à Château-Gontier chez les sœurs du monastère de l’Olivier, à l’hôpital du Haut-Anjou pour consulter les registres d’admissions et sorties de la maternité. Elles n’ont pas abouti.
D'anciennes infirmières qui auraient travaillé à la clinique du Haut-Anjou m'ont dit que les archives ont brûlé. Même le fils de Jean-Noël Dasse, le médecin accoucheur de sa mère biologique, n’a pu la renseigner.
Le fils de ce médecin réputé aurait repris une partie de la patientèle de son père, qui pouvait intervenir assez loin, mais il me dit ne pas savoir.
Nathalie Bahuaud ne désespère pas. Présente quelques jours à Château-Gontier, elle a distribué des tracts dans les petits commerces et pharmacies. Elle est allée à la rencontre d’anciens dans les villages.
Peut-être qu’une personne aura connu ma mère qui vivait à la ferme, avec un cheval et trois vaches.
Nathalie aimerait aussi retrouver ses demi-sœurs...
« J’étais bien nulle part »
Avec le recul, Nathalie Bahuaud s’étonne encore que sa famille adoptive n’ait pas ressenti « mon besoin », qu’elle n’ai pas vu la nécessité de déverrouiller ce secret « honteux », car ça ne l’a pas aidée à se construire.
J’ai quitté le domicile familial à 18 ans, en partant à la conquête du monde pendant des années (Espagne, Japon, Argentine...). J’étais bien nulle part. J’étais en quête de moi-même...
A 50 ans, Nathalie Bahuaud, directrice de l’asile à l’office français de l’immigration et de l’intégration à Paris, se poserait bien à la campagne, avec son compagnon, Nicolas, informaticien.
Je suis fière de mes racines paysannes. Je comprends mieux l’attrait que j’ai toujours eu pour la nature et les animaux. Cela me ressource.
Pour contacter Nathalie Bahuaud : 06 42 73 32 65.
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