Le 18 août 2020, la cour administrative d’appel de Nantes (Loire-Atlantique) a désavoué les opposants aux éoliennes de La Ferrière-de-Flée et Saint-Sauveur-de-Flée, sur la commune nouvelle de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire), en validant les permis de construire qui avaient été délivrés au projet contesté.
Parmi les requérants, figuraient l’association Bien vivre en Pays de Flée, le centre équestre Poney Evasion, son responsable Loïc Edon, et douze autres riverains.
Pour rappel, ce parc éolien doit compter trois, et non plus quatre éoliennes : l’Etat s’était opposé à l’exploitation de la deuxième, trop proche du domaine de Veaufleury et de ses « jardins remarquables », selon l’architecte des Bâtiments de France.
Le représentant de la Ferme éolienne avait d’ailleurs dit l’an dernier « en avoir fait le deuil ».
Vinci Construction envisageait initialement, avec ses quatre éoliennes de 150 mètres de haut, de couvrir la consommation électrique de 6 300 personnes (hors chauffage).
Mais il intervenait alors pour le compte d’un futur exploitant non identifié. Quelque 107 cavaliers s’étaient aussi inquiétés de ce projet, dans une pétition.
Sept secteurs morcelés
Mais les juges nantais n’ont rien trouvé à redire à l’étude d’impact : elle avait été menée « avec sérieux » et en employant « des méthodes pertinentes et fiables », selon l’Autorité environnementale.
La cour a jugé de la manière suivante :
Dans ces conditions, les photomontages réalisés par les requérants - dont la méthodologie n’est pas précisée - ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité de ceux contenus dans le volet paysager [de l’étude d’impact, ndlr] ».
Les magistrats nantais considèrent également que les trois éoliennes restantes ne vont pas porter atteinte aux paysages locaux.
« La zone d’implantation potentielle (...) est constituée de sept secteurs morcelés, formés majoritairement de parcelles agricoles et de prairies, avec un réseau de haies disparate », écrit la cour administrative d’appel de Nantes. « Cette zone s’insérera à l’intérieur des grandes unités paysagères des départements du Maine-et-Loire et de la Mayenne formées par le Segréen et les plateaux du Haut Anjou. »
Ondulations du relief
La « présence du bocage » et les « ondulations du relief » vont aussi « limiter fortement » l’impact visuel des éoliennes dans le paysage, est-elle convaincue.
La cour estime par ailleurs qu’il n’y aura pas d’atteinte « significative » aux monuments du secteur, comme le château du Tilleul, le domaine de Veaufleury et le château de Mortiercrolles à Saint-Quentin-les-Anges.
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Le château de Mortiercrolles, en particulier, est « entouré d’une épaisse futaie qui l’étouffe et le dissimule depuis le village et le CD25 en direction de Segré », avait déjà estimé l’architecte des Bâtiments de France (ABF) dans son avis.
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