A La Rouaudière (Mayenne), dans le Pays de Craon, depuis trois ans il ne reste plus qu’une classe. Pour continuer à sauver son école, le maire Thierry Juliot a développé les budgets alloués à l’école, dans un contexte qui est pourtant à l’économie.
Sans école, c’est toute une vie, une dynamique, une animation et du lien social qui disparaît », martèle Thierry Juliot, le maire de La Rouaudière, commune de 330 habitants environ.
« La classe est multiniveaux. Elle va de la petite section au CE2, car les CM1-CM2 sont partis dorénavant vers Saint-Aignan-sur-Roë. » Au total, c’est une quinzaine d’élèves qui seront accueillis.
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L’inspection d’académie nous a dit que si l’on maintenait les effectifs à plus de 12/13, nous conserverions notre classe multiniveaux. »
Alors « on y met les moyens. Nous avons pris des décisions qui engendrent des surcoûts par rapport à avant, mais ça vaut le coup si c’est pour maintenir une vie dans le village. »
Au-delà des budgets alloués pour rafraîchir les lieux ou encore développer des projets en lien avec l’enseignante, « nous proposons une garderie ouverte de 7 h 30 le matin à 19 h le soir, car des parents nous indiquaient ne pas pouvoir mettre leurs enfants à l’école, étant coincés par leurs horaires. Nous faisons tout pour qu’ils n’aient aucune excuse de ne pas les mettre. »
Aussi, une nouvelle Atsem et une employée communale ont été embauchées pour remplacer les départs et surtout « offrir le meilleur service possible. »
Sans restaurant et salle pour la cantine
Ces décisions, le maire ne s’en cache pas, « occasionnent des coûts ».
Pas évident comme choix, quand en parallèle, la commune entame la restructuration de sa salle des fêtes et qu’elle doit composer sans restaurant.
Notre dernier commerce, le bar-restaurant, a fermé début juillet. On ne peut plus s’appuyer dessus. Les enfants de la cantine qui était environ sept/huit y allaient pour manger, c’était à 200 m. »
Alors, il a encore fallu trouver une solution : « la salle des fêtes étant en travaux, ils vont au grand manoir. L’agent communal va chercher les repas chez un restaurateur local à 3 km de là. »
Le maire a aussi appris début juillet que l’enseignante avait été mutée. « Je ne connaîtrais donc la nouvelle que fin août. Nous allons voir ce qu’elle souhaite avant d’entamer des travaux ou aménagements. »
On le voit à La Rouaudière, l’école, c’est sacré et on compte bien la préserver, coûte que coûte !
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