Promis à une belle carrière cycliste, en janvier 2019 Maxime Bonsergent, de Château-Gontier (Mayenne) coureur professionnel, décidait de tout plaquer pour vivre de son autre passion : l’hippisme. Il vient de courir pour la première fois en compétition.
Dans le cyclisme, j’avais un bon niveau, mais je savais que pour aller encore plus loin, il fallait réaliser encore davantage d’efforts et après quinze ans dans le vélo, je savais que je n’avais pas le mental pour y arriver.”
Il continue : «J’ai préféré arrêter pour être honnête avec moi-même », explique Maxime Bonsergent, aujourd’hui 21 ans qui a connu l’équipe de France et des victoires de prestige sur route et en cyclo-cross.
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Une décision pas facile à prendre quand dans sa famille, le vélo est des plus ancrés (son oncle fut aussi ancien coureur professionnel).
J’ai voyagé seul très jeune, découvert des pays grâce au vélo. J’ai donc mûri peut-être un peu plus vite que d’autres et je pense que c’est ce qui m’a permis de m’affirmer et de prendre une telle décision. »
Et de la faire acceptée par sa famille. « Elle voit aujourd’hui que je suis heureux, épanoui, elle est contente pour moi. »
« Je ne regrette rien ! »
Depuis, Maxime Bonsergent s’est lancé dans l’hippisme, une autre passion qu’il a depuis tout petit.
Il est salarié chez Alain Couétil, basé à Senonnes (80 chevaux, une vingtaine de salariés).
Maxime Bonsergent : « Malgré de grosses journées de travail, je ne regrette rien. J’ai juste parfois un peu de nostalgie. Je ne regrette surtout pas la préparation, l’hygiène de vie et les règles alimentaires et de sommeil qu’impose le vélo à très haut niveau.»
Là, c’est autre chose avec d’autres sensations et contraintes. En cyclisme, la performance ne vient que par vous ; en hippisme, c’est un binôme, et la performance dépend beaucoup des capacités du cheval qu’il faut savoir juste mener.
Il continue : "Le vélo je le maîtrisais du bout des doigts, là il s’agit d’un être vivant, d’un cheval de 600 kg, c’est différent. La course aussi. Elle ne dure pas des heures comme à vélo, mais quelques minutes. La prise de décision doit se faire en une fraction de seconde. »
Sa première épreuve
Maxime vient de regoûter aux joies de la compétition. « Cela manquait un peu cette adrénaline, pression. »
Il a monté à Clairefontaine, en steeple, lundi 17 août 2020, Fayl Billot que lui a confiée Luigi Maceli, basé au Centre d’entraînement de galop de l’ouest de Senonnes-Pouancé (Cergo).
« C’était mieux que je l’imaginais même si j’ai fini nulle part, mais on le savait. Elle débute. Elle sera à réclamer bientôt. Mais elle a bien sauté. »
Mon objectif est de continuer à monter en course le plus régulièrement possible. »
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