Située rue Flandres-Dunkerque à Château-Gontier (Mayenne), l’auto-école Alliance Permis a perdu cinq places d’examens pendant le confinement entre mars et juin 2020. Elisabeth Cormier, directrice de l’auto-école s’inquiète.
Elisabeth Cormier constate que les dossiers s’empilent sur son bureau. Le retard s’accumule, et nombre de candidats reprennent leurs dossiers pour aller voir ailleurs, et passer leur examen de conduite.
Cela engendre un bouchon énorme. La clientèle s’impatiente, je comprends. Les élèves ont la pression pour ne pas se louper. Malgré mes courriers à la préfecture de la Mayenne, à la direction départementale des territoires (DDT) de la Mayenne
Elisabeth Cormier s'agace :
Je n’ai pas eu de réponse satisfaisante. On m’a répondu que la situation était normale »
« Absence de continuité d’activité »
Dans un courrier en date du 21 août 2020, la direction départementale des territoires de la Mayenne répond à Mme Cormier :
Le 4 février 2020, M. Scialom, actuel gérant de la société Alliance Permis a informé l’unité éducation routière qu’il reprenait la société. La cession des parts sociales a eu lieu le 3 mars 2020.
Pendant la période d’urgence sanitaire, le délai d’instruction de (votre) demande a été prorogé jusqu’au 23 août 2020. Toutefois votre demande, instruite durant le confinement, l’agrément a pu être accordé le 28 mai 2020. Les locaux de la SARL Alliance Permis ont été fermés du 3 mars jusqu’à la fin du mois de mai 2020.
L’établissement n’a pu permettre aux candidats d’accéder à leurs dossiers et de poursuivre leur formation malgré l’intervention du délégué de l’éducation routière le 11 mars 2020.
La direction départementale des territoires de la Mayenne décide donc que :
En l’absence d’une continuité d’activité lors d’une cessation/reprise, l’établissement ne peut conserver l’intégralité des droits aux unités d’examen de l’ancienne auto-édole, mais seulement de quatre unités par mois pour le permis B (...)
« Les élèves en pâtissent »
Pour Elisabeth Cormier, cette situation est « injuste » :
C’est le confinement qui a empêché la continuité d’activité. On a perdu les autres cinq places, qui sont attribuées à d’autres auto-écoles. On est en milieu rural, ce sont les jeunes à la campagne, ayant besoin d’un véhicule, qui en pâtissent.
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Elisabeth Cormier a aussi « peur » qu’un jour, « un parent s’énerve et vienne à l’auto-école. On ne sait jamais ».
L’unité éducation routière de la Mayenne lui a laissé entendre que « quatre places d’examen supplémentaires » lui seront proposées à partir du mois de septembre 2020. Contactée à ce sujet, celle-ci n’a pas donné suite.
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