Grâce aux décisions prises à l’été 2019, la SAEM (société anonyme d’économie mixte) du Parc Saint-Fiacre à Château-Gontier (Mayenne) a redressé ses comptes. La situation reste cependant fragile pour le marché aux veaux, à cause du Covid et de la baisse des apports.
Avec 43 042 veaux présentés en 2019 (pour 50 marchés, soit un de moins qu’en 2018), le marché aux veaux enregistre un repli de 6,68 %. Mais la baisse aurait pu être plus sensible sans « la prise de conscience des sociétaires le 26 juin 2019, déclare Jean-Jacques Gendry, responsable du Parc Saint-Fiacre. Chacun a mesuré la gravité de la situation ».
Des propositions en ont découlé : une prestation d’entrée à 1,50 € HT par tête. Les acheteurs participent à hauteur de 2,60 € pour chaque veau qui sort du foirail. En contre partie, la SAEM abandonne les prestations d’entrée et abonnement des véhicules, et les locations de barres et parcs.
Jean-Jacques Gendry note :
2019 clôture avec une baisse contenue à - 6,6 %.
Avec la réduction des charges, le compte de résultat est excédentaire, et les capitaux propres de la SAEM se refont une santé.
Achat de tapis en vue
En 2020, la période Covid-19 engendre une perte d’apport en veaux de 61,25 % (- 4 224 têtes sur les neuf semaines de confinement).
Néanmoins, les onze premiers marchés nous engageaient vers un repli de - 18,77 %, du fait notamment du retrait d’un gros apporteur en janvier 2020 (- 5000 veaux).
Sur les huit premiers mois, avec 20 620 veaux, ce sont 7 301 veaux en moins, et 295 ovins et caprins soit 221 de moins.
Les apports seront inévitablement en baisse à fin 2020.
Jean-Jacques Gendry, et Philippe Henry, maire de Château-Gontier (Mayenne), ont rappelé :
L’enjeu est de maintenir les apports afin que le marché aux veaux reste une référence pour donner du sens à la cotation publique.
En 2019, le marché aux veaux était dans le rouge. Les voyants repassent au vert, toutefois les efforts doivent se poursuivre. A l’écoute des usagers, la SAEM va investir 30 000 € dans l’achat de tapis pour finir la couverture de l’intégralité des 250 m2 de surface au sol du foirail, glissant.
Xavier Prioul, négociant, affirme :
Il faut le faire jusqu'au quai de chargement. C’est urgent.
Jean-Paul Weber, autre négociant, complète :
Vous ferez l’économie de paille. Vous pouvez diviser par deux le volume de paille. Actuellement, c'est de l’ordre de six round-ballers par an.
Philippe Henry, maire :
Cela facilitera le nettoyage. On peut réduire les charges de fonctionnement pour assurer la viabilité du marché
Un autre sujet de discussion : comment faire revenir les négociants en ovins ?
Jean-Yves Mithouad, négociant en ovin :
Les marchés parallèle, c’est n’importe quoi, sans parler du mouton vendu sous le manteau
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