Tout a commencé à la mi-mars 2020, en pleine crise sanitaire du coronavirus. Restaurants et cafés doivent fermer leurs portes face à la forte circulation du virus.
Employé en restauration, Adrien Crespin, 25 ans, se retrouve alors sans activité. Mais le jeune homme originaire de Segré (Maine-et-Loire) aujourd’hui installé juste à côté, au Bourg-d’Iré, va rapidement décider de se rendre utile.
Quand j’ai appris que la Protection civile recherchait des personnes pour aider, je n’ai pas hésité longtemps », se remémore Adrien.
« Mon intégration, ça a été rapide. » Seule condition : ne pas être une personne à risque. En quelques jours, le jeune homme se retrouve plongé dans une fourmilière de bénévoles qui doivent faire face à une crise sans précédent.
Aux côtés des sans-abris
J’ai commencé par des missions dans un centre dédié aux sans-abri touchés par le virus à Angers, sur les bords du lac de Maine », raconte-t-il.
Prise en charge des personnes, encadrement, distribution des repas ont rythmé ses premiers jours au service d’autrui.
La suite sera plus joyeuse. À Noyant-la-Gravoyère (Maine-et-Loire), ce réserviste encadrait la reprise des visites à la résidence Sainte-Claire, début mai. « J’étais avec des bénévoles référents », précise Adrien qui sourit en se remémorant ces jolis moments.
Ça fait chaud au cœur de voir les familles se retrouver même si c’était derrière un Plexiglas. » Sans oublier cette « reconnaissance » dans les yeux des familles.
Dans les centres de dépistage
L’étape suivante aura ensuite été très intense : la participation aux centres de dépistage. « La Protection civile de Maine-et-Loire est venue en renfort quand les centres ont ouvert à Château-Gontier (Mayenne) au mois de juillet », raconte Adrien qui était mobilisé à l’époque au centre des Halles du Haut-Anjou.
Je m’occupais des démarches administratives et de la gestion des files d’attente pour rappeler les gestes barrières, rassurer les personnes, gérer les flux… »
Allier travail et bénévolat
Entre temps Adrien avait dû reprendre le chemin du travail. Mais pas question de laisser tomber les bénévoles et les réservistes avec qui il a noué des liens.
J’enchaînais les missions et j’allais ensuite au travail. C’est sûr que ça faisait de belles journées, mais chaque personne comptait pour donner un coup de main. »
C’est justement un point sur lequel Adrien Crespin souhaite insister : même s’il n’avait aucune expérience dans ce domaine, ni même dans le monde du bénévolat, « chacun avait sa place ». « On nous disait souvent qu’il n’y avait pas de petit bénévole, qu’on faisait tous partie d’une même chaîne d’entraide. »
Depuis cet été 2020, Adrien a donc passé un autre cap : auparavant réserviste, il a officiellement intégré l’antenne Maine-et-Loire de la Protection civile et a commencé à suivre les formations de secouriste.
Dans la vie de tous les jours, on ne fait pas attention à la présence des bénévoles. Mais ils interviennent partout : concerts, événements, accidents… Je vais donc continuer à aider sur certaines missions quand je serai disponible. »
Avec beaucoup de modestie, Adrien Crespin espère que son expérience donnera des idées à d’autres.
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