Il comparaissait pour des violences sur l’un de ses fils. Un homme de 29 ans, habitant d’Évron (Mayenne), était jugé, jeudi 17 septembre 2020, par le tribunal correctionnel de Laval (Mayenne) pour avoir été violent avec l’un de ses enfants.
Le fils était venu à l’école avec des traces rouges sur le thorax. Questionné, cet élève de CE1 aurait déclaré : « Mon père m’a pris avec ses mains pour me soulever ». À la rentrée, l’enfant aurait aussi présenté les traces d’une gifle et aurait évoqué des coups de poing.
"J'ai pété les plombs"
Venu à la barre sans avocat, le père a expliqué s’être emporté :
Je venais tout juste d’apprendre mon licenciement et la perte de chiots que l’on venait d’avoir ».
Il s’est dit dépassé par son fils et a confié avoir vécu une enfance difficile.
Interrogé par le procureur de la République, il a confié : « J’ai pété les plombs ce soir-là ».
L’avocate de l’Union départementale des associations familiales (Udaf), qui s’est portée partie civile, a confié ne pas savoir « quoi penser de ce dossier ».
Ce qui m’inquiète, c’est qu’il parle d’une fois isolée. Son fils dit tout de même qu’il y a eu des coups de poing ».
"Des faits graves"
Dans son réquisitoire, le procureur de la République estimé qu’il s’agissait de « faits graves commis deux fois devant son frère » même si le prévenu reconnaît ces faits. Elle a requis trois mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire, une obligation de soin et l’obligation de trouver un travail.
Après délibération, le tribunal a reconnu le père coupable de ces faits de violence. Il l’a condamné à trois mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, avec des obligations de soin et de travail. Le tribunal a accepté la constitution de partie civile de l’Udaf.
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