Il était jugé par le tribunal correctionnel de Laval (Mayenne) pour plusieurs faits manifestement commis sous l’emprise de l’alcool. Jeudi 17 septembre 2020, un habitant de Laval comparaissait pour outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique et pour avoir détérioré une porte.
Le 16 décembre 2019, il avait été reconnu alors qu’il donnait des coups dans la porte d’entrée de l’immeuble de sa tante, l’insultant copieusement et la menaçant de mort.
Il aurait scandé :
Quand je vais t’attraper dehors, je vais te crever ».
Ivre, il pensait s’en prendre à la porte de sa tante. Il a en a détérioré une autre occasionnant environ 22 000 euros de réparations.
Doigt d’honneur et clé de bras
Le 5 mai 2020 en plein après-midi, des policiers qui patrouillaient à Laval ont croisé sa route. Il leur a adressé un doigt d’honneur avant de se réfugier chez lui.
Après être descendus de leur véhicule, les policiers ont interrogé deux témoins et sont partis sonner à l’interphone de l’individu. Ce dernier, sous l’emprise de l’alcool, est sorti et a cherché à se battre avec les forces de l’ordre.
À lire aussi
Ils l’ont maîtrisé avec une clé de bras, avant de l’inviter à regagner son domicile.
Interrogé par la police, l’homme a reconnu les faits, indiquant qu’il buvait depuis la veille.
L’avocat des deux policiers a estimé qu’il est « édifiant de faire un doigt d’honneur à la seule vue d’une voiture de police ».
Absent à l'audience
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a noté que les faits étaient constitués et reconnus. Elle a souligné que le mis en cause a été condamné quatre fois depuis sa majorité pour des outrages.
Suivi par le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), l’homme était absent à l’audience, poussant le ministère public à considérer qu’un sursis ou une mise à l’épreuve n’était pas opportun.
Pour l’outrage, le procureur a requis deux mois de prison. Pour les menaces, trois mois de prison et la révocation d’un sursis en cours ainsi qu’une amende de 250 euros.
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé la jonction des deux procédures et l’a reconnu coupable. Il a condamné le mis en cause à trois mois de prison, a révoqué le sursis simple qui le concernait et l’a condamné à 250 euros d’amende.
Deux victimes se sont constituées partie civile et recevront 250 et 150 euros au titre du préjudice moral.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.