Après la fermeture des centres de dépistage sans rendez-vous en Mayenne, jeudi 17 septembre 2020, le parc Saint-Fiacre à Château-Gontier recevait pour la première fois l’un des deux sites mobiles du département pour une journée de dépistage sans rendez-vous.
Parmi les dizaines de personnes à patienter cet après-midi-là, un couple de Castrogontériens Patricia, Jérôme et deux de leurs enfants s’apprêtent à être pris en charge après 45 minutes d’attente.
Huit jours d’attente
La maman confie :
Un de nos enfants, symptomatique, a été testé mardi et nous venons de recevoir le résultat, il est positif. Nous sommes donc venus nous faire tester, comme l’indique la marche à suivre, d’autant que depuis mardi soir, je suis enrhumée. »
Considérés comme cas contact, les membres de cette famille auraient pu prendre rendez-vous auprès d’un laboratoire pour être dépistés et s’éviter ainsi toute cette attente. « Mais on nous l’a déconseillé », avouent les parents.
Quand nous avons emmené notre fils chez le médecin en début de semaine, il était enrhumé, toussait et avait de fièvre. On nous a donné une ordonnance pour qu’il se fasse tester mais en nous précisant que les délais d’attente en laboratoire étaient de huit jours ! »
C’est pourquoi ils ont préféré se rendre au bus de dépistage le plus proche de chez eux mardi 22 septembre 2020, celui de Laval. « Nous avons attendu, comme tout le monde, pendant deux heures, alors que notre fils était fiévreux… Ce n’est pas normal ! », s’indigne cette maman.
"Une logique départementale"
De son côté la préfecture défend :
L’offre de dépistage est adaptée aux informations qu’on nous remonte, aux chiffres de l’ARS et aux situations locales. Nous sommes dans une logique départementale qui n’est pas de démunir certaines populations mais de les cibler au mieux. D’ailleurs, c’est pourquoi nous avons doublé les capacités des bus qui comptent dorénavant deux préleveurs chacun. »
L’ARS des Pays de la Loire a demandé aux laboratoires de biologie médicale de donner la priorité aux personnes avec prescription médicale, symptomatiques, contacts à risque, investigations dans le cadre d’un cluster. Pour les bus, difficile en revanche de tenir ce cap car « trop de monde dispose d’éléments leur permettant d’être prioritaires », avoue la préfecture.
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