"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Cette citation de Lavoisier reviendra deux fois dans la discussion. De quoi résumer l’état d’esprit de Jean-Michel Marrone, propriétaire du moulin de Châtelais, commune de Segré-en-Anjou-bleu (Maine-et-Loire) depuis près de dix ans.
Ce “jeune” retraité a de l’énergie à revendre. Il est intarissable sur les moulins. Qu’il soit à eau ou à vent, il nous déballe des informations techniques et historiques. Le tout bourré d’anecdotes qu’on se plaît à écouter.
De la cryptomonnaie
Parmi les innombrables projets de cet habitant de Châtelais, l’un d’eux lui tient particulièrement à cœur. D’autant plus qu’il semble avoir trouvé une solution dont il n’est pas peu fier.
Depuis l’achat de ce lieu chargé d’histoire qui va bientôt devenir sa résidence principale, il a même rencontré les sous-préfets François Payebien et Marie Mauffret-Vallade (actuelle sous-préfète) afin de "tenter de résoudre ce problème de réglementation". Mais "sans résultat".
Qu’à cela ne tienne ! Jean-Michel Marrone envisage donc de "fabriquer de la cryptomonnaie plutôt que de vendre directement l’énergie à Enedis". Pour faire simple, cette monnaie numérique est générée à partir d’un système d’ordinateurs connectés. "On peut à la fois chauffer le moulin avec l’énergie créée par les ordinateurs tout en utilisant cette énergie pour créer la cryptomonnaie." Et pour dire vrai : le passionné a déjà fait des tests.
Cette passion pour les moulins ? Elle date de l’enfance. "Quand j’avais 10 ans, mon oncle m’a offert un livre sur la fabrication des énergies", raconte-t-il, affairé à fouiller dans sa bibliothèque pour remettre la main sur "ce merveilleux bouquin".
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