Dans le centre-ville de Segré (Maine-et-Loire), les propriétaires de bar, tabac et brasserie s’attendent à des mesures plus restrictives que le couvre-feu.
À lire aussi
Mardi 27 octobre 2020, Alain Condette, le gérant du Gambetta, faisait part de son ras-le-bol.
"La brasserie est ouverte mais pour combien de temps encore ? On ne sait pas où on va, cela change tous les jours."
Il n’aime pas se plaindre. "On n’est pas les plus malheureux, on a la chance d’avoir le tabac", précise-t-il.
L'intervention de Macron attendue
Après le couvre-feu, il a mis deux personnes au chômage. Les trois autres personnes en activité gèrent le tabac et les jeux ainsi que la brasserie ouverte le midi.
"On fait du temps partiel en attendant la prochaine intervention du président Macron". Il s’attend à la fermeture du restaurant.
Un peu plus loin, place de la République, le bar tabac Le Royal vit la même situation. Le bar est fermé mais le tabac et la brasserie restent ouverts.
L'impression d'être le vilain petit canard
"On s’attendait à un couvre-feu mais pas à la fermeture des bars. On n’a pas compris. On a l’impression d’être puni, d’être le vilain petit canard". Florian Goyer, gérant du Royal depuis six ans et demi, est seul à servir du tabac à ses clients.
Il a mis tout le monde au chômage sauf le cuisinier. "Il travaille mais il ne fait pas toutes ses heures. J’ai besoin de lui pour la brasserie. On ne prépare que des produits frais, ce n’est pas facile à gérer".
Lui aussi attend l’intervention du Président : "On ne sait pas ce qu’il nous réserve mais est sûr de rester prioritaire pour le tabac."
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.