Il faut d’abord survivre, et pour certains sans aucune aide gouvernementale ; c’est le cas notamment du magasin Un instant à Bierné-les-Villages (Mayenne), qui regroupe quatre indépendants et dont la création remonte au mois de septembre 2019.
Ouvert jeudi 29 octobre 2020 – dernier jour avant le confinement - les commerçantes ont accueilli des clientes jusqu’à 22 h et certaines ont fait l’acte d’achat uniquement par solidarité.
Sous l’impulsion d’Hugo Mocques, le gérant de la supérette Viveco, une cagnotte Leetchi a été mise en place. Elle fait appel à la générosité de chacun pour que les commerçants de cette nouvelle boutique puissent simplement payer leur loyer.
Des masques pour les enfants
Survivre mais en dignité, pas simplement en attendant les aides éventuelles.
Première au "front" du reconfinement, Océane Berthaud, la couturière de "O bout de l’aiguille" a œuvré durant tout le week-end pour que les enfants de Bierné-les-Villages puissent porter des masques adaptés à leur morphologie et devenus obligatoires à partir de 6 ans.
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Jennifer Cordier, gérante de l’espace Un instant, a posé des articles de fêtes dans la supérette de Bierné, seul commerce pleinement ouvert. Les habitants peuvent ainsi acheter quelques cadeaux de Noël pour leurs proches en soutenant le commerce local.
Idem pour le Mick Cely, dont l’activité restauration est fermée, qui propose des plats à emporter chaque vendredi soir. Il suffit pour cela de réserver toujours auprès d’Hugo Mocques (Viveco) avant le mercredi midi en précisant le nombre de parts.
Refonder l’union des commerçants
Enfin, la résilience s’organise par l’ouverture d’une part de la vente sur Internet sur les pages Facebook du Viveco et de Charme et sensualité, puis la création d’un drive sur le parking de l’espace Un instant et de possibles livraisons.
A cette solidarité entre commerçants, s’ajoute celle des élus. Dès jeudi 29 octobre 2020, Marie-Noëlle Tribondeau a plaidé auprès du préfet de la Mayenne la cause du commerce rural qui a su si bien mettre en place un protocole sanitaire strict.
En attendant la première évaluation du 15 novembre promise par le président Macron, le maire encourage tous les habitants à acheter localement.
D’ici là, également, les commerçants de Bierné vont structurer leur solidarité et refonder l’union des commerçants.
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