100 % du chiffre d’affaires de Marie-Laure Blais, de Congrier (Mayenne) seule productrice en Mayenne à se consacrer à 100 % à la vente de sapins, « se joue sur un mois et demi. Je ne vends qu’une fois dans l’année et c’est maintenant », indique-t-elle, à la mi-novembre 2020, dans ses huit hectares de Nordmann et épicéas.
Ils sont prêts à partir, à être coupés.
Elle en vend entre 4 000 et 5 000 chaque année aux particuliers, aux associations (notamment de parents d’élèves), aux villes, ou encore à des collègues qui travaillent avec des jardineries ou grandes surfaces.
Des pertes inéluctables
Mais là, elle et ses collègues sont dans l’expectative.
« Il semble qu’on puisse vendre nos sapins finalement, mais nous attendons encore le décret des conditions. Il tarde », explique la productrice qui s’impatiente pour lancer ses portes ouvertes sur quatre week-ends.
Un sapin prêt pour cette année qui ne sera pas coupé, « sera perdu à cause de l’étouffement à la base. » Elle craint qu’une partie de sa production « finisse au feu. »
Marie-Laure Blais s’attend à des pertes dans tous les cas de figure. « J’espère ne pas atteindre les 50 % ».
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Dur, après une année « marquée par de fortes pluies et une sécheresse qui ont occasionné de la casse comme jamais. J’ai arrêté de compter après les 200 que j’estime perdu. J’en ai pleuré. »
A cela s’ajoutent « les chevreuils que je vois dans les champs mais qu’on ne peut plus abattre. Pourtant, ils cassent un travail de plusieurs années. »
Car, un sapin vendu, est un sapin qui a été travaillé durant « 8 à 10 ans. »
Des commandes en baisse
Des particuliers inquiets ont contacté la productrice dès début novembre.
Mais elle s’attend à ce qu’il y en est moins « car je ne vois pas la fin du déconfinement et puis les rassemblements risquent d’être interdits à Noël. On va perdre les sapins qu’on vendait aux grands-parents. »
Côté associations, « ça se maintient car les associations de parents d’élèves qui n’ont pu faire leurs opérations traditionnelles pour récolter de l’argent misent sur les sapins. Certaines vont faire 2 heures de route pour venir les chercher. »
Côté villes, « on a moins de commandes, toutes ne mettront pas de sapins. »
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