Il chasse sans plomb, sans poudre et presque sans bruit depuis 2016. Adrien Pannier vit à Grez-en-Bouère (Mayenne) et aime arpenter la campagne mayennaise en quête de gibier.
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À 27 ans, ce jeune charpentier agricole pratique sa passion d’une manière un peu différente, muni d’un arc et de quelques flèches.
https://youtu.be/BFXszLtnIM4
Chez Adrien Pannier, comme pour beaucoup de chasseurs, la passion est un héritage de l’enfance.
Lors de ses premières sorties, Adrien Pannier tirait le gibier à la carabine. Désormais, il vise et décoche.
Ce choix, peu répandu dans le monde cynégétique, est apparu lors d’une formation, par une rencontre.
"Je chasse à l’arc depuis quatre ans. J’ai passé le brevet grand gibier. Là, j’ai côtoyé des personnes qui chassaient à l’arc et j’ai découvert cette pratique".
Depuis, Adrien Pannier s’est procuré un arc à poulies de 55 livres.
"Il m’a coûté environ 500 € d’occasion et je l’ai fait optimiser à ma morphologie pour environ 800 €", détaille le chasseur.
En juin 2016, il a passé une formation spécifique pour avoir le droit de s’en servir. Il l’utilise notamment pour les chevreuils et les sangliers. Pour le petit gibier, l’archer préfère un arc plus classique.
"Dans le cœur de la traque"
Adrien s’entraîne à tirer chez ses parents sur des ballots de paille et apprécie l’approche différente de cette arme.
"Avec l’arc, on prélève beaucoup moins. Je peux tirer au maximum à 20 mètres. L’avantage, c’est que je suis dans le cœur de la traque car je ne suis pas posté avec les fusils sur les côtés".
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Même s’il lui arrive parfois de reprendre le fusil pour participer à des battues administratives, il sait qu’il a trouvé son arme de prédilection.
"Depuis que j’ai goûté à l’arc, je préfère largement !"
Pour lui, le plaisir de la chasse se trouve dans la proximité avec la nature.
Des lièvres, des chevreuils, des sangliers
Il pratique chez ses parents ou dans des forêts de la région. "Sur le plan de chasse de mes parents, je chasse du petit gibier. J’ai cinq bracelets pour des lièvres. Pour le gros gibier, je paye une action de chasse à Durtal, dans une forêt. J’y vais régulièrement pour chasser du chevreuil ou du sanglier".
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Avec le confinement, Adrien Pannier ne sort son arc de son étui que pour s’entraîner. Même si la préfecture de la Mayenne a accordé samedi 6 novembre 2020 une dérogation pour certaines espèces, l’arrêté préfectoral ne concerne, pour l’instant, que les battues administratives.
Un peu déçu de ne pas pouvoir sortir en ce début de saison de chasse, Adrien Pannier préfère prendre la situation avec philosophie :
"Si on loupe des lièvres, ça en fera plus dans la nature".
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