Le 12 avril 2020, à un mois et demi de l’ouverture du festival, les organisateurs des Bouts de ficelles à Daon (Mayenne) annonçaient sur les réseaux sociaux "le report de cette édition à 2021".
Une décision prudente "avant d’engager trop de frais", souligne Nicolas Charles, l’un des coprésidents.
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Pas de festival, pas de fouées
"On s’en sort financièrement plutôt bien pour le moment", rassure l’une des chevilles ouvrières de ce festival unique dans le paysage mayennais notamment par sa gratuité.
Mais si, vu le contexte actuel, rien n’est encore sûr quant à la possibilité d’organiser quelque chose en 2021, "on doit rendre les dossiers de subventions pour fin novembre 2020 alors on fait comme si".
Difficile en effet de se projeter aussi loin, "et on a dû mal à imaginer organiser un festival en limitant la jauge et en demandant au public de rester assis…"
A cela s’ajoute l’annulation des manifestations sur lesquelles les membres de l’association fabriquent et vendent des fouées (marchés de Noël, autres festivals…).
Quid du bénévolat ?
Au-delà de l’aspect financier, un autre sujet inquiète les organisateurs, tous bénévoles, et c’est plus globalement l’une des grandes interrogations de l’ensemble du milieu associatif :
Ils sont en effet 200 chaque année à se relayer pour offrir trois jours de fête au public.
En attendant, l’équipe a rejoint dès sa création le collectif des festivals du 53 "dans lequel personne n’a été oublié. Tout le monde a la même place, que vous organisiez un grand festival privé ou comme nous un festival 100 % bénévole".
Ensemble, ils tentent de préparer l’avenir.
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