S’il est une activité qui n’aime pas le confinement, c’est bien la vente à domicile. L’essentiel du métier consistant à se rendre chez les clients, les affaires sont, de fait, à l’arrêt en novembre 2020.
À Nyoiseau, près de Segré (Maine-et-Loire), Aurélie Flon tente de prendre le contrepied de cette situation.
À 43 ans, cette ancienne aide-soignante est vendeuse à domicile indépendante à temps plein depuis cinq ans. Elle propose des produits de bien-être et des bijoux de la marque Energétix et des parfums Exhalessence.
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En temps normal, elle effectue des rendez-vous individuels, organise des réunions à la demande des clients.
Elle déplore :
"Je ne peux pas dire que je ne travaille plus du tout, j’ai encore des clientes fidèles qui passent commandes et à qui j’envoie les colis où que je livre. Mais c’est très compliqué pour toucher de nouvelles clientes. Quand elles ne connaissent pas, les personnes aiment bien voir les bijoux, sentir les parfums, toucher… ", détaille Aurélie Flon.
Conserver du lien avec les clients
Pour s’informer, elle compte sur la Fédération française des VDI ou sur AssAnBle, l’association des commerçants de Segré-en-Anjou-bleu, dont elle est adhérente. Elle passe aussi beaucoup de temps à contacter sa clientèle pour conserver un lien avec elle.
À Château-Gontier, Emilie Pipelier vit aussi une situation très compliquée. Installée depuis juin en microentreprise sous le nom Gem’Ton Style, elle fait de la vente à domicile de prêt à porter. Elle recevait dans son showroom installé chez elle ou proposait un système de vente en portes ouvertes chez les clients.
"C’est un peu le système d’une boutique chez les gens", précise Emilie Pipelier. "Avec le confinement, on est fermés. Du coup, je fais du drive. Les clientes viennent chercher leurs achats chez moi ou je les livre chez elles".
Comme beaucoup de vendeurs, elle se trouve face à un choix difficile :
Quelles aides ?
Dans le domaine de la vente à domicile, les aides pour répondre au confinement ne sont pas légion.
À Château-Gontier, Émilie Pipelier, vendeuse de prêt à porter avec son entreprise baptisée Gem’Ton Style, en fait l’amère expérience :
Aurélie Flon, 43 ans, vendeuse à domicile indépendante (VDI) à Nyoiseau, est aussi dans une situation complexe. En tant que VDI, elle n’a pas le droit au chômage partiel : "On est considéré comme des travailleurs indépendants. "
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Etant donné qu’il s’agit de son activité principale, la seule aide sur laquelle elle a pu compter est venue de l’Etat, en une fois, et représentait autour de 1 000 €.
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