S’il n’est pas encore question de déconfinement total, mais que la plupart des actifs continuent leur activité professionnelle, une catégorie de la population subit un peu plus que les autres les règles du confinement de cette fin d'année 2020.
Edith Gerboin, adjointe au maire de Château-Gontier (Mayenne) en charge des seniors et du lien intergénérationnel, constate :
Face à la solitude et aux conséquences sur le quotidien, la Ville a remis en place les appels solidaires en novembre 2020.
L’objectif est avant tout "de prendre des nouvelles mais aussi de parler de la météo, de leurs activités, des besoins particuliers… De leur montrer qu’ils existent. Beaucoup ont l’impression d’être punis et ont peur d’un troisième confinement quand ils voient à la télévision certains rassemblements".
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"Par chance, il y a le téléphone"
"J’attends que ça se passe." A bientôt 89 ans, Paulette (prénom d'emprunt) attend avec impatience le jour où elle pourra retrouver sa vie d’avant la Covid et surtout reprendre les parties de belote avec ses amis du club, le mercredi après-midi.
"Ça me manque beaucoup, ça me faisait un but dans la semaine", confie celle qui compense en s’adonnant aux mots fléchés, mots croisés mais aussi aux puzzles et à la lecture.
Pour Paulette, ces appels viennent en complément des visites régulières de son fils ; "ma fille viendra quant à elle prochainement passer une semaine à la maison".
Elle est aussi en contact avec quelques membres de son club et peut compter sur les dessins de ses petits et arrière-petits-enfants pour lui remonter le moral.
"Par chance, il y a le téléphone", avoue Paulette qui a connu d’autres épisodes de crise sanitaire avec la grippe espagnole et la diphtérie.
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Pas de grande fête de famille
"Une amie est venue jouer au Rummikub à la maison hier, je ne sais pas si on a le droit mais on a fait attention et ça m’a fait du bien."
A Noël, "j’irai comme d’habitude chez ma fille, on sera en petit comité", précise celle qui regrette cependant de n’avoir pu se rendre au cimetière à la Toussaint avec ses enfants.
La grande réunion de famille annuelle au printemps avait-elle aussi dû être annulée. "Aura-t-on l’occasion d’en refaire une ?" s’interroge-t-elle.
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