Fin novembre 2020, en conseil communautaire du Pays de Craon (Mayenne), le débat sur les loyers est parti du dossier du dernier commerce de Laubrières. Ce dernier est sans gérant depuis l’été 2019.
Colette Bréhin, la maire, a indiqué en préambule que « les gérants restent de moins en moins longtemps et les nouveaux candidats doivent faire face à la lourdeur administrative et aux soucis de financements. »
Il est donc dur d’en trouver. Alors, elle s’est tournée vers l’association 1 000 cafés sur laquelle s’était déjà appuyée la commune de Congrier pour relancer un bar.
« Ce ne sont pas des pères Noël »
L’association 1 000 cafés met en relation les communes rurales avec un café à reprendre et les candidats. Elle permet aux gérants de ne rien investir, le représentant légal qui signe le bail étant l’association.
De plus, comme le souligne Hervé Tison, maire de Congrier :
Daniel Gendry, vice-président en charge de l’économie : « Je militais pour la gratuité il y a douze ans car nous ne sommes pas là pour faire du business. Mais il avait été voté autre chose : la gratuité n’a pas été considérée comme une bonne idée. »
Il rappelle que dans le cas de Laubrières, 87 € est l’un des plus faibles montants tout de même.
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Vanessa Sorieux, maire de Brains-sur-les-Marches, où un bâtiment neuf sort de terre pour accueillir un dernier commerce, a alors demandé comment étaient fixés les loyers.
Une fixation de loyers compliquée
« La fixation des loyers est compliquée. Ils vont de 0 à 500 €. On n’a pas un loyer identique », souligne Daniel Gendry qui s’explique.
Face à ce débat, le Pays de Craon va se pencher sur le sujet « pour évaluer les choses », conclut le président Christophe Langouët.
« Je n’ai droit à aucune aide »
Alexandre Pietin gérant du Pom’s (bar-épicerie) à Pommerieux avait avant même ce débat écrit au Pays de Craon qui n’a pas reconduit la gratuité des loyers au deuxième confinement.
Et de conclure : « J’attends un coup de pouce du Pays de Craon. »
Le pays de Craon à la réunion suivante a voté l'annulation des loyers pendant deux mois des treize commerces (bars epiceries) qu'elle abrite dans ses murs. Et va continuer sa réflexion sur une réforme des loyers.
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