Depuis septembre 2020, Jean Luard et Jany Branchereau sont plongés dans les archives d’un ancien avocat de Segré (Maine-et-Loire). Ils nous dévoilent une partie de leurs trésors stockés dans le local de la commission histoire.
C’est Marc Hoinard, l’un des aînés de la commission histoire, qui a vendu la mèche à Jany Branchereau et Jean Luard, deux jeunes recrues issues de vieilles familles segréennes qui partagent la même passion pour l’histoire.
Il leur a dit qu’une personne voulait se séparer d’un important stock d’archives entreposées dans le grenier de sa maison rue Lamartine à Segré.
Un amour pour les trésors du passé
Jany, autant que Jean, aime dénicher des trésors. Ils ont chacun leur spécialité : Jean en croque pour l’histoire. Jany pour la généalogie.
Tous deux sont présents chaque jeudi après-midi dans le local à l’étage de l’espace Saint-Exupéry. Ils partagent ce lieu et leur passion commune avec leurs aînés Marc, Michel, Jojo et les autres.
Les sept bénévoles sont aidés par Karine Manceau du service culturel. « Elle fait le lien entre la commission et la municipalité », indique Colette Romann, l’adjointe à la culture.
Deux enquêteurs hors pair
Quand ils n’ont pas d’exposition à préparer, Jany et Jean aiment fouiller, chercher, remuer ciel et terre. Depuis le mois de septembre dernier, ils sont comblés.
La piste de Marc Hoinard est finalement un super filon pour ces deux enquêteurs hors pair.
« Cette maison où se trouvent les archives a appartenu à un notaire, puis un banquier et un avocat. » Jany et Jean y ont récupéré une quinzaine de cagettes remplies de précieux documents.
« Ils appartenaient à Maître Rioche, avocat à Segré. Les archives sont essentiellement ses dossiers d’affaires datant de 1880 à 1931, tout ce qu’il a plaidé au tribunal de Segré. Après il est devenu juge à Saint-Nazaire », précise Jany.
Une correspondance avec un Américain
Dans le monticule de papiers déposés au local de la commission histoire, ils ont découvert des cartons remplis de lettres.
Une correspondance de douze années entre Maître Rioche et un Américain qui a quitté la France en 1918. Ils avaient sympathisé avant qu’Edmund Schuster rentre chez lui dans l’Ohio aux États-Unis. Dans ses lettres, il parlait de la prohibition et de la ségrégation.
Sur Facebook, Jany a réussi à contacter le musée d’histoires locales près de Toledo où résident les Schuster. « J’ai retrouvé les descendants, les petites-filles d’Edmund Schuster ».
Sur une dizaine d’agendas grignotés par les souris, Jean Luard en a conservé deux encore lisibles.
L’avocat y a noté ses rendez-vous et ses rencontres avec tous les notables de Segré et des environs.
« On suit sa vie au quotidien, un résumé de ses occupations sur deux années, de 1910 et 1911 », note Jean Luard.
Jany et Jean n’ont pas encore tout dépoussiéré. Ils aimeraient pouvoir exposer un jour leurs recherches.
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