Dominique Guineheux, vice-président du Pays de Craon (Mayenne), a présenté en décembre 2020 le projet d’agrandissement du centre administratif intercommunal situé à Craon.
L’élu met en avant « la salle de réunion actuelle de 115 m2 devenue inadaptée » et des besoins en bureaux pour les agents. Actuellement, les 35 regroupés se partagent quinze bureaux.
Le projet d’extension « qui n’est actuellement qu’une ébauche à la louche » car le Pays de Craon est contraint par le timing (dépôt du dossier avant le 14 décembre) prévoit une extension pour construire une salle de réunion de 80 personnes (environ 215 m2) « sous forme d’amphithéâtre, ou en gradins, à voir », et une surface de bureaux à créer de 340 m2 pour rajouter vingt bureaux.
Le projet coûterait 1 170 000 €.
« Il est urgent d’attendre » vu le contexte
Mais des voix se sont élevées contre cette idée.
Olivier Gaucher (Saint-Erblon) n’est pas favorable à l’ensemble du projet dans l’immédiat : « Vu la crise sanitaire et la crise économique qui va suivre, pour moi il est urgent d’attendre. Faisons l’inventaire des bâtiments inoccupés. » Et de conclure : « A-t-on aussi besoin d’autant d’agents. Pourquoi ne pas parfois faire appel à des entreprises extérieures. »
Loïc Derouet (Astillé) partage l’idée de recenser les salles inoccupées comme Dominique Coueffé (Cosmes) : « On a le 29 (pôle socioculturel) où tout une aile est inoccupée et qu’on devra rénover. » Pour les réunions communautaires « on a aussi la salle du Mûrier de Craon, cette salle du FCC… » soulèvent certains élus.
L’exécutif fera remarquer que pour préparer la réunion dans une salle extérieure, la logistique est énorme.
Odile Gohier (Denazé) prévient qu’il ne faudrait pas que ce projet impacte l’imposition des ménages.
Enfin, Patrick Gaultier, maire de Renazé, ancien président, s’il est d’accord pour la nouvelle salle, cela ne l’empêche pas d’exprimer une inquiétude : « J’ai peur, je m’interroge sur une recentralisation des services sur Craon. »
Un groupe de travail constitué
Dominique Guineheux rassure : « Il ne s’agit pas de valider le projet mais de constituer un groupe de travail et d’aller visiter des sites pour voir si c’est réalisable. »
Christophe Langouët, le président, indiquera que « pour la partie bureaux, on en a assurément besoin. »
Sept élus ont décidé de s’abstenir sur ce dossier. Certains d’entre eux ont été volontaires à la demande du président pour rentrer dans le groupe de travail sur ce projet.
Rappelons que l’autre dossier, celui de l’extension du parking est lui bien en cours et est indépendant de ce dossier d’extension des bâtiments.
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