Ils sont contre l’installation de caméras. Fin décembre 2020, deux habitants de Château-Gontier (Mayenne), Ange Richeux et Maryse Brunet, veulent porter cette question dans le débat public local.
Ils réagissent aux travaux d’extension du réseau de vidéo menés depuis le 7 décembre 2020 au niveau des ronds-points de la Roche, de Laval et du Maine.
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Ce chantier intervient dans une deuxième phase d’équipement de ce dispositif sur tout le territoire de la commune nouvelle. En 2019, environ 80 caméras avaient déjà été mises en service.
Ange Richeux interroge :
Libertés dans l’objectif
Selon lui, ce type de dispositif représente un risque de réduction des libertés publiques.
"C’est la porte ouverte, qu’on le veuille ou non, à une surveillance électronique généralisée pour aller, doucement mais sûrement, vers une ville intelligente parce que connectée", estime Ange Richeux qui dit craindre "la fin de l’anonymat au prétexte de nous prémunir contre de possibles menaces".
Avec Maryse Brunet, ils critiquent le terme de vidéo protection, utilisé à la place de vidéo surveillance, qui, d’après eux, cache la nature du phénomène.
"En communication politique, la sémantique est importante ; les mots doivent rassurer. Exit donc le vocable de vidéosurveillance, jugé négatif parce que pouvant faire office de repoussoir ! Place à un vocabulaire bienveillant, anesthésiant, édulcoré", jugent-ils.
Pour l’instant, ces deux habitants n’ont pas lancé de pétition. Ils veulent simplement poser ce qui les questionne dans les esprits.
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