Le 31 décembre 2020, le lieutenant Philippe Bernard, adjoint au chef du centre de secours principal de Château-Gontier (Mayenne) fait officiellement valoir ses droits à la retraite.
C’est au détour d’une rencontre avec un général lors de son service militaire que Philippe Bernard, qui comptait alors s’engager dans la gendarmerie maritime, décide de passer le concours pour devenir pompier professionnel. Sa carrière débute officiellement le 16 septembre 1980 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Un homme de terrain
"Quand on débute, la région parisienne c’est un peu le passage obligé pour se former et se spécialiser dans certains domaines", confie celui qui est originaire de Laval.
Brevet de secouriste, secours routiers, plongeur… Il multiplie les formations et le 1er janvier 1984, c’est avec le grade de caporal que Philippe Bernard est de retour à Laval.
De 1992 à 1997, il officiera au centre opérationnel en tant que chef de salle. Au 1er août 1997, l’adjudant arrive à Château-Gontier pour encadrer des sapeurs-pompiers militaires en opération. Une suite logique pour celui qui confie son "envie de revenir sur le terrain".
Ses différents concours et formation le mèneront jusqu’au grade de lieutenant et officiellement depuis 2019 au poste d’adjoint au chef du centre de secours principal.
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"J’ai fait le tour"
"J’ai fait le tour", avoue celui qui, comme tout pompier, ne cesse de s’adapter. "Le matériel évolue sans cesse, les formations aussi."
Quand il regarde dans le rétroviseur, il avoue que "la profession s’est modernisée" mais certaines évolutions n’ont pas apporté que du positif.
L’accompagnement a également lui aussi changé. Il se souvient de sa toute première intervention, en région parisienne.
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Une opération marquante : l'explosion d'une station service
Pour désamorcer les angoisses après certaines opérations difficiles, le lieutenant a une arme : l’humour. "Le débriefing après est vraiment important. Dans notre cerveau, on a une mémoire vive et une mémoire morte et il faut absolument enrayer le stress généré pour éviter les conséquences sur le sommeil par exemple."
Parmi les opérations qui l’ont le plus marqué, il n’oubliera pas l’explosion d’une station-service dans le quartier Saint-Nicolas à Laval en 1989.
Il y a tout de même une intervention qu’il n’a jamais eu l’occasion de réaliser : un accouchement.
C’est avec le sentiment du devoir accompli, sans crainte ni nostalgie que Philippe Bernard tourne la page de sa carrière professionnelle, bien décidé à prendre du temps pour lui, à se consacrer à sa famille et à profiter de ses cinq petits-enfants.
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