Devenir propriétaire d’un bateau pour voguer sur la Mayenne est certes synonyme de plaisir, mais aussi de responsabilités. Un fait survenu le 29 décembre 2020 montre à quel point c'est vrai.
Avant toute chose, il faut se poser la question du lieu où il pourra être amarré.
A Château-Gontier (Mayenne), même si le port de plaisance compte 30 anneaux, la plupart d’entre eux sont occupés par des bateaux ayant un contrat d’amarrage à l’année. Il n’y a que sept places libres, et elles sont réservées aux escales.
Dans ce contexte, certains propriétaires s’amarrent de manière un peu sauvage notamment au niveau du quai d’Alsace. Leurs embarcations ne sont pas toujours immatriculées, et ne font pas forcément l’objet d’un contrat d’assurance. Pire, certains sont laissés à l’abandon et peuvent se détacher ou couler.
Un fait récent montre tous les problèmes que cette situation peut supposer.
Le 29 décembre 2020, un bateau a coulé et est venu s’encastrer sous une barge à fond plat nommée Malice, risquant de causer des dégâts. Les pompiers ont dû intervenir.
La communauté de communes du Pays de Château-Gontier, propriétaire du ponton situé à cet endroit, craignait que son équipement soit endommagé.
Des équipements onéreux
Lucie Labatte, directrice de l’office de tourisme du Pays de Château-Gontier, connaît bien ce phénomène :
Car les règles en la matière compliquent la situation. Si la rivière est gérée par le conseil départemental, le Pays de Château-Gontier est propriétaire et gestionnaire du port de plaisance de Château-Gontier et de la halte fluviale de Daon.
Pour la halte fluviale de Château-Gontier, située quai d’Alsace, le Pays de Château-Gontier est propriétaire du ponton qui est loué par une entreprise.
Lucie Labatte détaille :
Une autorisation nécessaire
Du coup, elle glisse un conseil à toute personne qui songe à acheter un bateau : « Il ne faut pas hésiter à contacter notre office de tourisme pour se renseigner sur les règles. Pour intégrer nos équipements, il faut avoir un contrat d’amarrage. Pour un bateau de moins de sept mètres, ça peut coûter 220 €. Il faut être assuré avec un contrat qui prend en charge le renflouement ou le retirement au cas où le bateau coulerait ».
Malheureusement, il reste peu de places.
Aussi, pour les plaisanciers qui souhaitent trouver un endroit pour s’amarrer ailleurs, Lucie Labatte donne un autre conseil :
« Si les plaisanciers ne veulent pas être chez nous, ils peuvent solliciter une autorisation temporaire d’occupation du domaine public ».
Ainsi, le propriétaire se fait connaître et peut assumer en cas de souci.
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