Président de l’association des citoyens contre les déserts médicaux en Mayenne (ACCDM), Maxime Lebigot s’insurge contre l’idée d'une vaccination réservée aux patients ayant eu une consultation médicale préalable, et sur consentement, en ce début d'année 2021.
Les patients sans médecin sont oubliés ?
« Je m’interroge sur la justification de telles mesures strictement hexagonales quand les autres pays ne le demandent pas et ont procédé à des centaines de milliers de vaccinations. Selon un rapport de 2018 sur la désertification médicale, présenté par nos sénateurs, 9 millions de personnes sont sans médecin traitant. C’est 8,6 % des plus de 16 ans, un Mayennais sur trois. Comment calmer leur angoisse légitime ? »
La vaccination trop lente ?
« Au départ, on a entendu que la vaccination se ferait par les médecins. Depuis le 7 janvier 2020, on sent une évolution sur le sujet, les choses se sont accélérées. Les centres de vaccination se mettent en place. Mais cela ne va pas assez vite. Il faut des mesures urgentes, qui englobent les personnes sans médecin traitant. »
Que faut-il faire d’après vous ?
« Les autorités ont su faire confiance aux acteurs locaux pour développer les centres de dépistages à la Covid-19. Il faut faire confiance aux élus, qui sont capables de mettre à disposition des salles pour les transformer en centres de vaccination. Arrêtons de tout centraliser, écoutons les usagers. »
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