L’Ehpad des Tilleuls à Sainte-Gemmes-d’Andigné (Maine-et-Loire) compte une nouvelle centenaire parmi ses résidents. Malgré le contexte épidémiologique, début janvier 2021, le gâteau d’anniversaire de Jeanne Rondeau a quand même pu être partagé avec son fils, Jean-Yves, sa petite-fille, Diane, et sa voisine de chambre, Hélène Tusseau, entrée au service de la famille en 1945.
Jeanne Rondeau, née Guimard, a vu le jour le 7 janvier 1921 à Saint-Mars-la-Jaille. Elle a épousé Yves Rondeau, originaire des Herbiers.
Ils ont mis au monde deux enfants, Jean-Yves et Maryvonne. Jeanne Rondeau a été nommée chevalière de l’Ordre national du Mérite pour son activité d’agent de liaison dans la Résistance et pour son activité bénévole dans le civil et auprès des sapeurs-pompiers de France.
Elle fut vice-présidente de l’Œuvre des Pupilles pendant 25 ans.
Un nom connu depuis le début du XXe siècle
A Angrie, le nom de la famille Rondeau est associé à l’histoire des fours à chaux de La Veurière depuis 1912. 1912 est l’année où son père, René Guimard, et son grand-père, Julien Mercier, ont racheté le site industriel après la faillite en 1910 de la Société des fours à chaux de La Veurière.
En 1958, à la faveur d’une politique en direction de l’amendement des sols promue par les pouvoirs publics, des investisseurs angevins ont proposé à Joséphine Guimard (veuve de René Guimard depuis 1955), propriétaire et mère de Jeanne, de relancer les fours Saint-Pierre.
Un accord est trouvé et les fours sont exploités de 1958 à 1977.
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Ils cesseront leur activité à la suite du dépôt de bilan des Forges d’Hennebont qui sont leur tout premier client.
En 1973, après le décès de Joséphine Guimard, la propriété fut reprise par Jeanne Rondeau. Les fours Sainte-Anne à La Veurière étaient alors dans un très mauvais état, faute d’entretien.
Un passé industriel préservé
A la suite de démarches longues mais fructueuses, et d’études menées par Roger Lecomte, un enseignant du Louroux-Béconnais, Jeanne Rondeau réussit à faire protéger les fours au titre des monuments historiques en 1980.
Elle lance alors une grande et onéreuse opération de restauration.
A force de ténacité, les Fours Saint-Pierre sont également protégés par les monuments historiques un peu plus tard en 2006.
Des études historiques se poursuivent pour identifier d’autres fours abandonnés sur le site (fours Sainte-Marie) et au-delà entre les bourgs d’Angrie et de Vern où l’on décompte jusqu’à quinze fours à chaux, essentiellement exploités au cours du 19e siècle.
Les bâtiments du hameau qui n’ont pas été revus sont finalement restaurés.
Jean-Yves Rondeau explique :
Les fours sont ouverts à la visite pour les Journées du patrimoine depuis 1989. Jean-Yves Rondeau continue de faire vivre cette mémoire industrielle. Plusieurs centaines de visiteurs s’y déplacent tous les ans.
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