On se souvient de cette habitante de 51 ans qui avait fait une violente chute en centre-ville de Segré (Maine-et-Loire), début décembre 2019. Le 4 décembre 2019 exactement, vers 9 h 30. À cette date, les basses températures s’étaient invitées en Anjou et avaient rendu les sols très glissants.
C’est sur la place de la République, fraîchement pavée depuis quelques mois, que la Segréenne avait glissé et heurté le sol.
Résultat : trois points de suture à la tête et une fracture de la mâchoire. Elle avait alors interpellé la mairie sur la « dangerosité des lieux » alors que deux autres personnes avaient, elles aussi, chuté et été prises en charge par des ambulances.
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En ce début d'année 2021, alors que les températures obligent à nouveau à gratter les pare-brise, on s’intéresse au travail des agents municipaux de Segré-en-Anjou-bleu qui veillent au grain pour éviter de malencontreuses chutes.
Peut-on alors parler de “plan de salage” ? Pas vraiment. « On appelle ça un plan de viabilité hivernale », indique Loris Beraldin, responsable des ateliers municipaux de Segré-en-Anjou-bleu depuis son arrivée en 2017. « C’est un document qui est actualisé tous les ans. »
Entre 7 h 30 et 8 h
Les agents municipaux ont donc pour mission d’effectuer des passages tôt le matin, entre 7 h 30 et 8 h, en fonction de la météo. Dans le jargon, Loris Beraldin parle de « sorties ».
Difficile de parler d’une température spécifique : « Le gel, ça dépend à la fois du froid qu’il fait mais aussi de l’humidité de l’air », précise le responsable.
Des astreintes
Ces sorties se déroulent sur des « points critiques et sensibles » à la fois à Segré et dans l’ensemble des communes déléguées. Exemples : les escaliers en bois de la rue David-d’Angers, les différents ponts de la commune, les abords des écoles et des mairies…
« L’agent effectue un contrôle sur place et voit s’il y a besoin de saler. Il a ce qu’il faut dans son coffre pour le faire directement sur place. » Une astreinte est également disponible en cas de besoin les week-ends et jours fériés.
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Dès que les agents effectuent des sorties, celles-ci sont consignées. « Au cours de l’hiver dernier, nous avons effectué 20 sorties entre le 4 décembre 2019 et le 30 mars 2020, détaille Loris Beraldin. Cette année, en date du 8 janvier 2021, nous en sommes déjà à quinze sorties. »
En parallèle de cette surveillance en matière de gel, les agents gardent également un œil sur les risques d’inondations, les épisodes venteux ou encore les tempêtes. « On surveille les niveaux des cours d’eau, on fait des tournées pour surveiller l’état des bâtiments, l’état des arbres dans les parcs, etc. »
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