A Château-Gontier (Mayenne), la campagne de vaccination contre le coronavirus a débuté dans un sentiment très net de frustration.
Lors d'une visite avec le sous-préfet Richard Mir, mercredi 20 janvier 2021, dans l'espace Saint Fiacre où les injections ont lieu, le maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, Philippe Henry, n'était pas le seul à regretter un approvisionnement insuffisant en doses pour vacciner les premiers patients contre le Covid-19.
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"On a l'impression d'être au volant d'une Formule 1 et de devoir rouler à 40 km/h", déplorait l'élu.
Le Docteur Marie Christine Salvato, organisatrice de ce centre de vaccination, confiait : "On a tout, sauf le vaccin. Nous pouvons vacciner 90 personnes par jour. Jeudi 21 et vendredi 22 janvier, nous avons de quoi faire 180 injections. Mais la semaine prochaine, ça retombera à 70 injections par jour".
Dans ce lieu, tout est pourtant organisé pour accueillir les patients en nombre. La commune, les médecins, l'hôpital et les infirmières libérales se sont mobilisés pour être en capacité de faire fonctionner ce qui devait être un vaccinodrome à taille humaine.
Frustration et colère
Marie Christine Salvato ne cache pas sa colère :
Elle déplore les "injonctions contradictoires".
Le sous préfet, Richard Mir, représentant local de l'Etat, a expliqué les raisons de ce manque de doses et a cherché à rassurer sur l'approvisionnement dans les semaines à venir: "Il y a une tension, qui n'est pas propre à la Mayenne. Il y a un seul site de production en Europe, en Belgique, qui est en train de se réorganiser pour pouvoir produire plus. Cela correspond à peu près à une semaine, qui nous met en tension. Après, logiquement, ils seront en capacité de produire davantage".
A l'échelle de tout le département de la Mayenne, l'approvisionnement représente seulement 1380 doses par semaine.
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