C’est comme l’apparition de pistes cyclables ou d’éoliennes. Certains s’en réjouissent, d’autres s’en insurgent. A Chambellay (Maine-et-Loire), le dossier du chemin de halage avance lentement. Voire à la vitesse de croisière des escargots depuis une quinzaine d’années.
La faute à un point de blocage avec un propriétaire. « Quand le département de Maine-et-Loire a envisagé de lancer le chemin de halage, il y a eu plusieurs zones qui bloquaient, dont celle de Chambellay », résume Jean Pagis, maire de la commune.
« Leur propriété »
Voilà donc des années que le Département et les propriétaires d'un château situé le long de la Mayenne se renvoient la balle en justice. Ces Cambolitains « rejettent catégoriquement cette zone de servitude » qui permettrait aux promeneurs de longer la Mayenne.
Pourquoi ? « Ils ne veulent pas que les personnes passent sur leur propriété », précise Patrick Marquet, l’ancien secrétaire de mairie qui maîtrise bien le dossier.
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Un courrier datant du 22 décembre 2020 redonne de l’espoir à la municipalité. À ce jour, une seule procédure concernant une ordonnance de transfert de propriété reste en cours. Dans ce courrier, le Département indique :
Mais pour le moment Jean Pagis et Patrick Marquet préfèrent rester prudent : « Ils vont peut-être encore tenter des actions en justice. »
Une déviation dangereuse
En attendant, la municipalité pointe du doigt la dangerosité de la situation. « Hors aspect touristique, il y a l’aspect sécuritaire. »
Patrick Marquet précise : « En fait, à Chambellay, on peut aller jusqu’à l’écluse de la Roche. À partir de là, on est obligé de remonter sur la départementale pour rejoindre Montreuil-sur-Maine et redescendre ensuite sur le chemin de halage. »
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D’autant plus que « les personnes qui empruntent cet itinéraire ne sont pas toujours des grands marcheurs ou assidus de vélo. Il y a aussi beaucoup de promeneurs et de familles », rappelle Jean Pagis.
Dès lors que le Département aura accès au terrain, si cela devient possible, il faudra réaliser un bornage et différentes études. Mais comme le Département l’explique dans son courrier, la période de nidification à respecter ne rendra possible les travaux qu’à l’automne 2022.
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