La question devait être tranchée et c’est chose faite depuis samedi 30 janvier 2021. Ce jour-là, le conseil d’administration de l’Association d’aide aux handicapés adultes du Haut-Anjou (AAHAHA) qui gère l’Esat de Noyant-la-Gravoyère (Maine-et-Loire) s’est prononcé entre le fait de déménager à Segré ou de rester sur le site actuel.
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Résultat du vote : douze pour l’implantation à Segré, huit pour rester à Noyant après une grande phase de travaux et une abstention.
Comme c’était déjà le cas avant de trancher, le sujet anime les débats depuis maintenant 18 mois. On avait pourtant en tête le projet déjà bien ficelé de construire un nouveau bâtiment à quelques pas de l’actuel, sur le site noyantais.
Présenté en avril 2019, le projet avoisinait les 2,8 millions d’euros.
Mais depuis les choses ont bien changé. Jacques Beauvallet, président de l’association, revient sur les raisons de cette nouvelle réflexion :
Des loisirs
Il y a près d’un an et demi, l’ARS a donc demandé aux équipes de l’Esat et aux acteurs locaux concernés de revoir leur copie et de réfléchir autrement.
« En attendant, pour pouvoir monter notre dossier d’investissement, il fallait savoir où prendrait forme le projet. »
Dans ce déménagement, Jacques Beauvallet y voit un autre avantage : celui de se rapprocher de la vie locale.
« Avec un accompagnement personnalisé, ces personnes qui présentent aujourd’hui surtout un handicap psychique, ils ont envie de vivre comme tout le monde. Avoir plus de liberté, aller au cinéma, à la piscine, se balader en centre-ville… »
Hormis des divergences de points de vue au sujet de cette décision, des inquiétudes du grand public apparaissent.
Pour ce qui est du foyer d’hébergement et des appartements individuels ainsi que le Relais de Misengrain resteront bien à Noyant-la-Gravoyère.
L’entreprise adaptée qui accueille les travailleurs, suivra sur Segré.
« Le déménagement représente 92 usagers de l’Esat, une quarantaine de salariés », précise Jacques Beauvallet.
Plusieurs années
L’Association qui gère l’Esat entame donc un long travail de réflexion aux côtés de l’ARS pour monter un dossier afin d’installer l’Esat.
Pour ce qui est de l’échéance, le président de l’association souligne :
Plusieurs élus locaux, anciens ou actuels, ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à ce déménagement, à l’image de Daniel Dupuis qui a démissionné… Ancien maire, il avait fondé en 1984 l’association qui gère aujourd’hui l’établissement.
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Nul doute que ce dossier animera de longues conversations et reviendra dans le jeu politique local.
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