On en oublierait presque l’effet que ça fait d’entrer dans un espace aquatique. Odeur légèrement chlorée, atmosphère humide et chaude et clapotis de l’eau. Dans ce contexte de crise sanitaire, la piscine Pierre de Coubertin de Château-Gontier (Mayenne) reste portes closes. Du moins, presque.
Depuis le début de cette 2021, quelques privilégiés peuvent reprendre leurs séances hebdomadaires de brasse et de crawl. Mais pas n’importe qui.
Seules les personnes qui disposent d’un certificat médical justifiant la nécessité de piquer une tête peuvent profiter de créneaux spécifiques : lundi, jeudi et vendredi. Les sportifs de haut niveau sont eux aussi concernés.
C’est le cas de Dominique, 60 ans. Pour cet habitant de Château-Gontier, pratiquer la natation lui fait du bien « aux genoux et aux articulations ». « J’ai aussi eu des problèmes cardiaques, ça m’aide de nager. »
Alors pas facile de s’arrêter du jour au lendemain en raison de la crise sanitaire. « En temps normal, je viens ici en moyenne deux à trois par semaine », explique Dominique.
Avant que l’espace aquatique sud-mayennais ne propose ce type de créneaux santé, il allait même jusqu’à Laval pour faire ses longueurs.
Un long travail
Pour d’autres, la pratique d’une activité physique est indispensable. Quoiqu’il arrive. Et pour Thierry, 52 ans, « la piscine, il n’y a rien de mieux ». Depuis seize mois, il fait de nombreux efforts de rééducation à la suite d’un accident de moto survenu près de Cossé.
« Venir nager, ça me permet de poursuivre le travail de musculation, d’assouplir les tissus et de réduire les tensions », explique-t-il, lunettes de plongée sur le front et bonnet de bain vissé sur la tête.
Même besoin de rééducation pour Paulette, 64 ans. Après un accident de vélo en juillet 2019, elle a effectué près de 60 séances de kinésithérapie. « On m’a mis un clou et cinq vis après une fracture de la tête de l’humérus », indique-t-elle en montrant son épaule.
Si pendant le premier confinement elle suivait des séances de kiné en visio, la réouverture des piscines sur prescription médicale lui permettait aussi « d’éviter les engourdissements ».
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