Quelques cartons sont encore à déballer. Mais pour Solange et Pierre Bedouet, l’essentiel est fait.
Mardi 2 février 2021, ils étaient les premiers occupants de l’un des 17 pavillons que le groupe Podeliha a construit à la place de ce qui était nommé le quartier Beausoleil à Candé (Maine-et-Loire).
Solange et Pierre Bedouet se sont résolus à quitter la maison qu’ils avaient aménagée avec goût au milieu du bourg d’Angrie, il y a 32 ans.
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Ils avaient alors laissé leur place, à la ferme de La Nardière, à leur fils Christian, qui à son tour, va laisser la place à un de ses enfants.
« Une belle continuité familiale à La Nardière. Mes parents et ma grand-mère étaient déjà dans cette ferme », analyse Pierre Bedouet.
La roue qui tourne
Solange Bedouet ne sera pas totalement dépaysée à Candé. Elle est née au Fief-Briant (qui est aujourd’hui le parking de Manitou), et va retrouver une voisine avec qui elle a été à l’école.
Le nouveau logement qu’ils occupent est bien orienté au sud pour la pièce de vie d’une grandeur qui leur convient.
Avec une salle d’eau et le sanitaire, adaptés aux personnes à mobilité réduite, deux chambres, placard, cuisine et garage, les voilà installés dans leur mobilier, mais surtout dans un espace beaucoup moins grand qu’auparavant.
Pierre, âgé de 89 ans bientôt, éprouvait plus de difficultés à entretenir ses extérieurs à Angrie. « La décision, c’est nous qui l’avons prise », semble se satisfaire Solange.
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Les Bedouet étaient très impliqués dans la vie d’Angrie. Tous les deux fidèles de la fête des Moissons, Solange savait à merveille repasser ou confectionner des coiffes d’Anjou.
Impliqués aussi au club des anciens, et pour Solange dans la vie paroissiale avec la préparation et l’animation des sépultures.
Un sacré chamboulement
« Je ne pourrai plus y aller, sauf si on vient me chercher », commente Solange. Elle aimerait bien trouver une remplaçante. « Ce n’est pas facile. On ne va pas demander à des gens qui ne fréquentent pas l’église de donner de leur temps pour cela » analyse-t-elle.
Alors, un peu déraciné ? « Ça chamboule quand même beaucoup », dit Pierre, dans son coin.
Leur fils, Martial, qui demeure à Freigné a eu peur d’un nouveau confinement. Alors il a un peu précipité le déménagement. « Le club on y retournera. J’ai payé ma cotisation », indique Solange.
Ce qui chamboule le plus Pierre, c’est sans doute la taille du logement.
Solange note :
Ils ont été retenus par la commission d’attribution.
« On n’est pas loin de l’hôpital, des médecins », constate Pierre.
Dans le jardinet devant le pavillon, Solange pointe déjà du doigt les endroits où elle va planter des fleurs, des arbustes. Celles qu’elle va rapatrier d’Angrie à Candé. Il n’est pas difficile d’imaginer ses lauriers roses, en place.
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